Surprenant : le maire de Mios (Gironde), s’inquiète de l'urbanisation car sa commune située entre Bordeaux et le bassin d’Arcachon gagne trop d’habitants.
Urbanisation : 10000 habitants de plus en 40 ans
"Nous sommes passés de 2500 habitants dans les années 1980 à 12500 aujourd’hui, explique Cédric Pain, maire de Mios. Nous avons pris 10000 habitants en 40 ans. Si nous n’avions pas agi, nous passions entre 20 et 30000 habitants à l’horizon des années 2030. Nous allons arriver à 15000 habitants d’ici 2030."
La raison principale : la localisation de Mios. "C’est vrai que Bordeaux est très attractif. Le bassin d’Arcachon également. Les jeunes ménages qui veulent trouver une habitation, un petit chez soi, un coin de jardin, vont entre les deux. Nous avons un cadre de vie forestier magnifique, une autoroute qui passe devant : cela fait beaucoup d’atouts pour venir chez nous."
"Il faut la freiner, la maîtriser" : le maire de Mios (Gironde) s'oppose à l’urbanisation massive du Bassin d'Arcachon #GrandMatin https://t.co/WYjy8jeaXv pic.twitter.com/DZOZj0bvKe
— Sud Radio (@SudRadio) April 19, 2024
"Il a fallu changer le PLU"
Et beaucoup de place pour construire ? "Oui, c’est une commune immense, qui fait 1,4 fois la taille de Paris. C’était très forestier et cela avait été très ouvert à l’urbanisation. On ne peut pas l’arrêter, mais en tout cas, on peut freiner un peu cette urbanisation galopante. Il a fallu changer le PLU. Nous avons enlevé 80 hectares à l’urbanisation, eu des conflits avec des propriétaires qui souhaitaient que leur parcelle reste constructible. Cela n’a pas été simple. Mais globalement, cela a été apprécié."
"Quand je suis arrivé, rappelle Cédric Pain, maire de Mios, il y avait 14 classes dans des préfabriqués. Il fallait construire deux écoles, un collège, trois gymnases, une salle de gym… En dix ans, il a fallu rattraper un retard phénoménal en termes d’équipements. On commence à voir les effets, mais dix ans après les actions."
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