Un reportage signé Grace Leplat pour Sud Radio.
Après 18 ans de combat, Sylvie Mennesson, la mère de Valentina et Fiorella, revendique avoir une famille presque comme les autres. Selon elle, "la ressemblance physique n'est pas le plus important, ce qui compte c'est l'amour et les valeurs qu"on communique à l'enfant".
Aujourd'hui, les Mennesson mènent un combat assumé mais la famille n'a pas tout de suite eu l'audace d'évoquer à tous leur GPA.
"Au tout début, on ne disait pas à tout le monde qu'elles étaient nées par GPA, tout le monde trouvait que Valentina ressemblait à son père et Fiorella à moi-même" raconte Sylvie Mennesson
La famille Mennesson saura aujourd’hui si Sylvie peut être considérée comme « la mère d’intention » de Valentina et Fiorella. Mais à force d’être déçus, ils n’arrivent plus à y croire.
"Je leur avais promis qu'avant leurs 18 ans, on obtiendrait satisfaction. Quand elles ont eu 18 ans, je n'ai pas pu leur dire que c'était terminé." confesse Sylvie, la maman
Une souffrance pour les jumelles comme pour leur mère que les filles harcèlent de "tu es sûre que cette fois c'est la fin ?".
Le statut des enfants issus de GPA au coeur du débat
Maître Spinosi, l’avocat de la famille Mennesson, espère que c’est la fin d’un long combat. Il s’attend à ce que le résultat soit suivi avec attention.
Maître Spinosi : "Aujourd'hui, on est dans des interrogations à l'égard de la PMA. Ici, c'est un peu différent mais on est sur le statut des enfants issus d'une GPA réalisée légalement à l'étranger. Il est certain que le résultat (du verdict) sera suivi et commenté."
Les jumelles fêteront leurs 19 ans le 25 octobre et peut-être qu’enfin leur filiation sera reconnue en France.