Grégory Joron était l'invité de Patrick Roger le 3 juin 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Des personnes tuées par la police, cela n’arrive heureusement pas en France"
"Je porte un regard inquiet sur ce qui s’est passé hier à Paris. 20.000 personnes malgré l’interdiction de manifester, quand on connaît en plus la conjoncture sanitaire, c’est très inquiétant. Au-delà de cela, le symbole de cette manifestation est fort. La transposition de l’affaire George Floyd aux États-Unis est évidente, même si, encore une fois, comparer la police française et la police américaine me semble totalement dépourvu de sens.
En 2017, près de 1.000 personnes ont été abattues par la police américaine. En rapportant cela à la population française, en France cela aurait donné 200 personnes tuées. Cela n’arrive heureusement pas en France. Donc c’est un débat qui n’est franchement pas comparable", a estimé Grégory Joron.
"Hier il y avait du feu partout, au milieu de la rue"
"Il y aura de plus en plus de difficultés à assurer le maintien de l’ordre. On voit bien qu’en France, quel que soit le rassemblement, qu’il soit pour Adama Traoré ou pour du pouvoir d’achat, j’ai envie de dire, même si c’est cynique, c’est pour des haricots surgelés. Malheureusement, à l’issue on aura des violences et des voitures qui vont brûler. Hier on a vu des images de feu partout, au milieu de la rue.
Après, le maintien de l’ordre, c’est aussi l’acceptation d’un certain désordre. C’est pour ça que l’option retenue hier de rester à distance a été la bonne. C’était au milieu de la rue, le risque de propagation du virus était faible, ça servait donc à rien d’aller au contact pour déloger", a déclaré Grégory Joron.
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