La grève des éboueurs tombe particulièrement mal à Marseille. A l'origine du conflit : le passage aux 35 heures, qui semble dans l'impasse. A l'approche des fêtes, les clients sont contraints de faire du lèche-vitrine au milieu des tas d'ordures, qui s'accumulent dans les rues de la ville. Forcément, la situation inquiète et met en colère les commerçants. "Les clients avec les poussettes ont du mal à passer, ils doivent contourner, c'est gênant pour eux", s'agace un commerçant d'une boutique pour enfants. Et ce n'est pas le seul problème. "Il y a l'odeur, parce que si on laisse la porte ouverte, ça rentre à l'intérieur. Cela commence à devenir inquiétant, d'autant plus qu'on a beaucoup de rats le matin et le soir, parfois même la journée", s'indigne Julie, vendeuse dans une boutique de prêt-à-porter dans le centre-ville.
C'est catastrophique
Indignation aussi du côté des clients. "Les courses de Noël au milieu des poubelles, ça donne une image désastreuse de la ville", se désespère l'un d'eux. Pour limiter l'impact de la grève, la Métropole fait appel à des sociétés privées de ramassage, notamment dans le centre-ville. Honorine, qui travaille dans le quartier a même fait une réclamation auprès de la Métropole : "J'ai pris en photo l'étendue des dégâts. Ils sont venus ramasser le lendemain, mais c'est catastrophique, ça redéborde déjà."
De son côté, Force Ouvrière, le syndicat majoritaire chez les éboueurs, en appelle à Jean Castex pour débloquer la situation. Le premier ministre passe une deuxième journée dans la cité phocéenne, pour aborder notamment les questions de l'école et des transports.
Ecoutez le reportage de Lionet Maillet pour Sud Radio