Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio
Grève des poubelles à Marseille : "Ça déborde dans tous les sens, on ne peut même plus se garer"
Encore des ordures qui s’entassent aux pieds de cette résidence dans le quartier de la Valentine : "c'est vraiment lamentable, ça sent les égouts, ça pue !, dénonce une riveraine. Ça déborde dans tous les sens, on ne peut même plus se garer... Avec Noël qui arrive, ça va être dégoûtant..."
Deux grèves en deux mois, toujours pour les mêmes raisons : le passage aux 35 heures et la reconnaissance de la pénibilité du métier d’éboueurs. "Nous, on fait bien 35h-40h et moi je travaille le dimanche !, souligne une Marseillaise. Ce n'est pas facile mais ils ont choisi leur métier, ils n'ont qu'à faire leur boulot !". Pour une autre au contraire, "ils veulent obtenir gain de cause, je trouve ça normal !"
Quatre arrondissements sur seize sont impactés. Pour éviter que Marseille ne croule sous les poubelles, la Métropole fait appel à des sociétés privées.
"6 heures derrière une benne, ça va engendrer des accidents, des arrêts maladie"
Au cœur du conflit, la CGT et l’UNSA ne veulent pas de l’accord sur le temps de travail signé par Force Ouvrière, le syndicat majoritaire. "Ce n'est pas qu'on ne veut pas travailler plus, on est conscients qu'il faut remettre un peu d'ordre dans la boutique. Mais pas dans ces conditions-là !, explique Christophe Pellissier, le secrétaire général de l’UNSA. Pas 6 heures derrière une benne, ça va engendrer des accidents, des arrêts maladie".
Pour lui, "il y a d'autres solutions pour lisser le temps de travail, avec un temps de travail beaucoup plus cohérent pour l'humain".
Ces questions sont abordées mardi 7 décembre lors d’un comité technique à la Métropole, les grévistes vont en profiter pour tenter de se faire entendre.
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