La grève de la SNCF tombe mal à la veille des vacances d'été. Elle devrait durer jusqu’à jeudi 7 juillet matin. Reportage de Lionel Maillet à la gare Saint-Charles de Marseille.
Grève SNCF : "À partir du moment où vous avez un billet de train, vous pouvez monter dans n'importe quel TGV qui prend la même direction"
Dans le grand hall de la gare Saint-Charles, les vacances démarrent bien mal pour Élodie, dont le train est supprimé. "J'ai des enfants qui arrivent de l'étranger à Roissy et il n'y a personne pour les récupérer... Je fais comment ?" "Je ne sais pas si je vais pouvoir monter à mon congrès", explique une cliente. "On m'a dit que ce n'était pas sûr que je puisse partir ce matin". Cette autre passagère a reçu un mail le matin-même pour annoncer que le trafic était juste perturbé. "Mais mon train est supprimé. Ils m'ont mise sur un autre train, mais pas sûre d'avoir de la place pour m'assoir avec ma fille".
Aux guichets, la fille d’attente ne désemplit pas. "Mon billet est purement et simplement annulé, je veux savoir si je peux monter dans le train d'avant" explique une passagère. Ce que confirme l'agent : "à partir du moment où vous avez un billet de train, vous pouvez monter dans n'importe quel TGV qui prend la même direction".
"Ça occasionne des frais, quand il faut faire garder les enfants, prendre un taxi ou payer une nuit d'hôtel"
Sur l’axe Sud-Est, les trois quarts des TGV circulent, mais il y a de grosses difficultés sur les Intercités. C’est le trafic des TER qui est le plus fortement perturbée avec à peine 2 trains sur 5. Et de nombreux passagers sont excédés. "Ils font assez souvent la grève sans prévenir les gens, ils nous mettent devant le fait accompli. C'est saoûlant parce que c'est perpétuel ! C'est bien qu'ils se défendent mais à chaque fois ce sont les usagers qui pâtissent... Ça occasionne des frais, quand il faut faire garder les enfants, prendre un taxi ou payer une nuit d'hôtel".
Le conflit porte sur les revalorisations des salaires. "C'est la 8ème année de gel des salaires à la SNCF", rappelle Rémy Hours, le secrétaire de la CGT Cheminots à Marseille. "Dans une période où l'inflation a été croissante, on parle de 1,7 à 2 points par an. Aujourd'hui, on a des cheminots qui n'arrivent même pas au SMIC légal ! dénonce-t-il. La SNCF est obligée de leur verser une prime complémentaire pour qu'ils arrivent au SMIC toutes primes confondues !"
Aurélie
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