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Grippe aviaire: l’État impose un vide sanitaire dans le Sud-Ouest

Par Benjamin Rieth avec AFP

Pour mettre fin à l’épidémie de grippe aviaire qui touche les exploitations du sud-ouest de la France, le gouvernement ordonne un vide sanitaire de six semaines dans les élevages de palmipèdes.

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Aux grands maux, les grands remèdes. Du 17 avril au 28 mai, les élevages de 1134 communes, dans le sud ouest de la France, seront sous le coup d’un vide sanitaire obligatoire décidée par le gouvernement. La mesure concerne les départements de Haute-Garonne, du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. 

Concrètement, dans les élevages de palmipèdes, les bâtiments vont devoir être vidés, nettoyés et désinfectés. Les déjections animales devront, pour leur part, être évacués des exploitations, selon le texte publié au journal officiel. Pendant ce le laps de temps, la "mise en place de palmipèdes" sera interdite.

Deuxième vide sanitaire en un an

La reprise de l'élevage de canards et d'oies est prévue le 29 mai, mais "ne pourra toutefois s'effectuer que dans des conditions strictes de dépistage des animaux et du respect effectif des mesures de biosécurité", a souligné le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.

Pendant un an, des tests de dépistage du virus seront ainsi pratiqués sur les palmipèdes à plusieurs étapes de leur vie et les véhicules servant à les transporter devront être "nettoyés et désinfectés" entre chaque trajet. Les producteurs devront en outre "s'engager par écrit sur l'honneur" à respecter certaines "mesures de biosécurité".

Depuis début janvier, les communes visées par le vide sanitaire faisait partie du dispositif d’abattage préventif des oies et canards. En quatre mois, près de 4 millions de volatiles ont été abattus, ce qui a considérablement ralenti la propagation du virus dans l'Hexagone apparue fin novembre. Au total, 485 foyers infectieux ont été recensés dans des exploitations agricoles, en majorité dans les Landes, et 55 cas dans la faune sauvage.

Ce vide sanitaire est le deuxième en un an et a des conséquences importantes sur l’économie. L’année dernière, les éleveurs ont estimé ce coût à un demi-milliards d’euros, et cette année, les pertes ont déjà atteint 250 millions d’euros. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a promis dès janvier "plusieurs dizaines de millions d'euros" d'aides publiques, dont le versement devait commencer en mars.

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