Face à la propagation du virus de la grippe aviaire, les stratégies évoluent au jour le jour. Rien que dans les Landes, 106 exploitations ont déjà été dépeuplées, avec 40 suspicions supplémentaires.
Grippe aviaire : un vaccin très attendu
"La situation est toujours en cours. Nous n’arrivons pas à endiguer l’épidémie dans les Landes, confirme Jean-Pierre Dubroca, éleveur de canards dans les landes. On essaie mais c’est très dur." Le vaccin contre la grippe aviaire est très attendu par les éleveurs, avec deux expérimentations dans les prochaines semaines.
Arrive-t-il trop tard ? "Il n’est jamais trop tard. Nous avons mis beaucoup de choses en place dans nos élevages. Malgré tout, nous n’arrivons pas à maîtriser le virus. Le vaccin semble un salut. Le ministre a donné l’aval pour le mettre en place, mais ce ne sera qu’une aide supplémentaire par rapport à ce que l’on a fait jusque-là.
[#SudRadio] Jean-Pierre Dubroca, éleveur de canard dans les landes
🗣️ "On n'arrive pas à endiguer l'épidémie de grippe aviaire. On fait face, c'est très dur. On a confiné les animaux mais ça n'a pas suffit. Le ministre nous aide avec un vaccin mais ce ne sera qu'une aide" pic.twitter.com/yb9DGPgsAz
— Sud Radio (@SudRadio) January 17, 2022
Un virus qui se propage trop vite
Pourquoi le virus se répand-il quand même ? "Il y a beaucoup d’analogies avec la pandémie humaine, explique le responsable de la section Palmipèdes à la chambre d’agriculture des Landes. On a confiné les animaux, on les a mis à l’intérieur. On a fait beaucoup de biosécurité pour protéger nos élevages. Nous espérions que les mesures sanitaires suffiraient. Mais le virus se propage en aéroporté. La diffusion humaine a une grande importance : on peut le véhiculer, le transmettre."
Quelles sont les conséquences ? "Le virus de cette année n’est pas la même souche que l’année dernière mais tout aussi virulent, estime Jean-Pierre Dubroca. Cette année, les volailles sont aussi touchées, avec des symptômes variables. Quand le virus tombe sur un élevage, on trace un cercle d'un kilomètre autour et l'on détruit les élevages qui s’y trouvent pour essayer d’endiguer la pandémie. Le virus a avancé plus vite que les dépeuplements que l’on peut faire. Maintenant, nous lui courons un peu après."
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