Il y a quelques jours, Anastasiya Pidpalova, Ukrainienne vivant dans le Var, était inquiète pour sa famille qui était présente en Ukraine. Elle vient enfin de pouvoir rapatrier sa mère de Kherson, ville ukrainienne sous contrôle russe.
Ukraine : "Kherson est sous contrôle russe"
"Elle vient d’arriver en France, elle a réussi à quitter la ville. Au bout de trois tentatives, elle a réussi." A-t-elle raconté ce qui se passe sur place ? "La ville est complètement sous contrôle russe. Elle est plus tranquille, les gens ne sont pas menacés. Mais ils manquent de nourriture, de médicaments. Les troupes russes ne laissent pas entrer le ravitaillement ukrainien dans la ville."
"Par contre, elles amènent le ravitaillement russe par la Crimée, souligne-t-elle. De la nourriture, mais pas de médicaments. Des bénévoles en amènent d’autres villes d'Ukraine qui ne sont pas encore occupées, mais la situation est difficile."
📣Le témoignage de Anastasiya, ukrainienne vivant en France, qui vient de rapatrier sa mère de Kherson
🗣"À Kherson, les Russes occupent la ville et font peur à la population. Ils viennent toquer aux portes des habitants, leur demandent leur lien avec l’armée ukrainienne" pic.twitter.com/gWzoK1mPpV
— Sud Radio (@SudRadio) April 14, 2022
"Beaucoup ne veulent pas partir de chez eux"
Comment sa mère est-elle parvenue à quitter la ville ? "En fait, il y a beaucoup de monde à la quitter à l’heure actuelle. Plus de 50.000 personnes l’ont déjà quittée. Ma mère a réussi à partir grâce aux bénévoles. Il y en a qui ont une voiture, ils font des colonnes par cinq ou dix, car seul, c’est très dangereux. Les hommes ont interdiction de partir entre 18 et 60 ans par les autorités ukrainiennes pour combattre et résister."
Que devient le domicile de sa famille en Ukraine ? Détruit, abandonné ou récupéré ? "Le bâtiment où habite ma mère n’a pas été touché. Mais des voisins ont eu une bombe qui a complètement traversé le bâtiment. Ils n’ont plus une seule fenêtre, juste la chance de rester en vie." Tout le monde fuit ? "Beaucoup restent encore, ne veulent pas encore partir de chez eux. Ils ont trop peur de changer leur vie, même si ce n’est plus comme d’habitude. Il faut espérer qu’un jour tout cela va s’arrêter."
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