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Guerre en Ukraine : 50.000 habitants ont fui la ville de Kherson

Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, Anastasiya Pidpalova, Ukrainienne vivant dans le Var, témoigne de la situation sur place.

Il y a quelques jours, Anastasiya Pidpalova, Ukrainienne vivant dans le Var, était inquiète pour sa famille qui était présente en Ukraine. Elle vient enfin de pouvoir rapatrier sa mère de Kherson, ville ukrainienne sous contrôle russe.

Ukraine : "Kherson est sous contrôle russe"

"Elle vient d’arriver en France, elle a réussi à quitter la ville. Au bout de trois tentatives, elle a réussi." A-t-elle raconté ce qui se passe sur place ? "La ville est complètement sous contrôle russe. Elle est plus tranquille, les gens ne sont pas menacés. Mais ils manquent de nourriture, de médicaments. Les troupes russes ne laissent pas entrer le ravitaillement ukrainien dans la ville."

"Par contre, elles amènent le ravitaillement russe par la Crimée, souligne-t-elle. De la nourriture, mais pas de médicaments. Des bénévoles en amènent d’autres villes d'Ukraine qui ne sont pas encore occupées, mais la situation est difficile."

 

"Beaucoup ne veulent pas partir de chez eux"

Comment sa mère est-elle parvenue à quitter la ville ? "En fait, il y a beaucoup de monde à la quitter à l’heure actuelle. Plus de 50.000 personnes l’ont déjà quittée. Ma mère a réussi à partir grâce aux bénévoles. Il y en a qui ont une voiture, ils font des colonnes par cinq ou dix, car seul, c’est très dangereux. Les hommes ont interdiction de partir entre 18 et 60 ans par les autorités ukrainiennes pour combattre et résister."

Que devient le domicile de sa famille en Ukraine ? Détruit, abandonné ou récupéré ? "Le bâtiment où habite ma mère n’a pas été touché. Mais des voisins ont eu une bombe qui a complètement traversé le bâtiment. Ils n’ont plus une seule fenêtre, juste la chance de rester en vie." Tout le monde fuit ? "Beaucoup restent encore, ne veulent pas encore partir de chez eux. Ils ont trop peur de changer leur vie, même si ce n’est plus comme d’habitude. Il faut espérer qu’un jour tout cela va s’arrêter."

Retrouvez "Le coup de fil du Matin" chaque jour à 7h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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