Avec Guéthary en 1ère place, Bayonne 3e, Biarritz 12e et Anglet 15e du classement des meilleures villages et villes du JDD, la Côte Basque est décidément en pleine forme...
Un prix de l'immobilier en hausse de 33%
Mais qu’est-ce que Guéthary a de plus que les autres pour être le premier village où il faut bon vivre en France ? "Le téléphone a chauffé, les réactions sont nombreuses, et mitigées aussi, explique Marie-Pierre Burre-Lassou, maire de Guéthary (Pyrénées-Atlantiques). Dans un premier temps, j’éprouve une certaine fierté de la tête de ce palmarès qui récompense le travail accompli par les élus depuis des années. Il y a encore du travail pour améliorer la qualité de vie."
"Revers de la médaille, cela pose un certain nombre de problèmes, tant à Guéthary que sur le littoral basque." En effet, le prix de l’immobilier a pris 33% en trois ans. En bord de mer, on atteint désormais les 20.000 € le mètre carré. "Tout à fait, on voit des biens se vendre à ce prix en bord de mer. Les prix s’emballent, l’inflation immobilière galope, la spéculation est très importante."
[#SudRadio] #Guéthary en tête des villages où il fait bon vivre🗣Marie-Pierre Burre-Lassou, maire de Guéthary : "C'est un cadeau empoisonné.Maintenant on a des biens qui se vendent à 20 000 euros le m², les prix s'emballent, c'est de plus en plus difficile de se loger à Guéthary" pic.twitter.com/DgnY9oj4uj
— Sud Radio (@SudRadio) February 2, 2022
Comment loger les travailleurs locaux ?
"La conséquence de tout cela est qu’il est de plus en plus difficile de se loger au Pays Basque. Et de loger les actifs qui travaillent dans ce bassin d’activité", précise la maire. Mais comment faire face à ce cadeau également empoisonné ? N’est-il pas possible de faire une réserve foncière pour loger les locaux ? "J’ai fait des propositions pour essayer d’endiguer ce phénomène, confie Marie-Pierre Burre-Lassou. Mais à Guéthary, nous n’avons aucun foncier disponible. C'est difficile de produire du logement et de pouvoir accueillir des familles qui vont s’installer et faire vivre le village."
"En même temps, cette activité, on la ressent depuis l’épidémie et le premier confinement, rappelle l'édile. Nous avons vu arriver beaucoup de monde, des résidences secondaires s’ouvrir. Les nouvelles façons de travailler, le travail à distance, font que de plus en plus d'habitants des métropoles préfèrent venir dans un lieu plus attractif. Chez nous, l’environnement naturel est assez exceptionnel, entre la montagne, l’océan, et notre patrimoine architectural et culturel. Nous avons sur le village des services de proximité, et la proximité de villes de plus grande importance."
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