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Guyane : les barrages reprennent en attendant un accord avec le gouvernement

Par Benjamin Rieth avec AFP

La mobilisation repart en Guyane après un mois de conflit social. Levé durant le week-end, les barrages sont à nouveau fermés, jusqu’à la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement.

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Après une week-end d’accalmie, les barrages ont été remis en place dans la nuit de lundi à mardi. Le collectif "Pou la Gwiyann dékolé" ("Pour que la Guyane décolle") a pris cette décision après l’envoi d’un nouveau protocole d’accord au gouvernement. "Pour avoir une signature rapide, nous avons obligation de durcir le mouvement", a déclaré Valérie Vanoukia, représentante des très petites entreprises de Guyane, à l’issue d’une assemblée générale, invitant la population à se remobiliser. Elle s'est d’ailleurs dite "très confiante pour dire que le mouvement sera suspendu dans les deux ou trois jours à venir".

Nouvelles négociations autour de deux milliards d'euros supplémentaires

Ce nouveau projet de protocole d’accord de sept pages, baptisé Projet d'Accord de Guyane, Pou la Gwiyann dékolé, "acte" le plan d'urgence de plus d'un milliard d'euros soumis par le gouvernement et propose de rouvrir le dialogue sur les 2 milliards d'euros supplémentaires que réclamaient jusqu'à présent les manifestants. "Sur les 2 milliards, nous pouvons discuter", "ce ne sont qu'une pompe d'amorçage", a ajouté Valérie Vanoukia. Elle souligne notamment que dans le texte initial du gouvernement, les questions sur la santé, l'éducation, le foncier et les communes de l'intérieur "n'ont pas eu de vraies réponses"

Néanmoins, le collectif refuse de deux négocier sur deux points. D’abord, "le gouvernement doit acter le fait que le peuple guyanais veut se prendre en main", a indiqué la représentante des très petites entreprises de Guyane. Ensuite, l’État doit garantir qu'aucun manifestant ayant participé au mouvement ne sera sanctionné judiciairement. Depuis vendredi, des contrôles de police ont eu lieu sur les barrages à la suite de plainte de particuliers pour "entrave  à la circulation".

Ces plaintes sont l’illustration des divisions qui montent crescendo depuis plusieurs jours dans la population. Les blocages ont complètement paralysé la Guyane et pénalisent l’activité économique. Selon le préfet, plus de 500 entreprises guyanaises ont déjà demandé des mesures de chômage partiel à cause du mouvement social. 

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