Reportage Sud Radio de Clément Bargain
Des centaines de personnes réunies sur le parvis de l’hôtel de ville, une Marseillaise entonnée par la foule. Forte émotion à Rambouillet: Maria est venue rendre hommage à Stéphanie.
"Je suis abasourdie, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde. Tout le monde est touché. On se dit toujours que ça arrive chez les autres... C'est arrivé chez nous !"
C’est toute une commune qui encore sous le choc. Venue avec une fleur, Jennifer a préféré "ne pas mentir" sur les faits dramatiques, auprès de fils Kaïs, qui restitue avec ses mots d'enfant.
"Il y avait un méchant, il a pris un couteau et après il l'a tuée."
Pour rendre hommage à Stéphanie, à sa sa famille et aux forces de l’ordre, Marie-Claire se devait d’être là. "On sait ce qu'ils risquent tous les jours, et on espère que ça n'arrive pas. Aujourd'hui malheureusement, c'est la peine qui est là pour son mari, ses enfants, sa famille."
Une peine partagée par les habitants de Rambouillet qui se posent encore beaucoup de question.
"Est-ce que c'est un coup de folie, est-ce que c'est vraiment lié à sa croyance, est-ce qu'il est contre notre République qui l'a accueillie? Je ne sais pas !"
Un sentiment d’insécurité a gagné la population, estime Christophe. "Ces terroristes qui deviennent presque des indépendants, ça peut commencer à faire peur. Ils ont intérêt à s'inquiéter, le gouvernement actuel et les futurs gouvernements." Un peu partout en France au même moment, des rassemblements se sont tenus devant les commissariats et gendarmeries en mémoire de cette fonctionnaire de police.
"Une profession qui souffre, premier maillon à faire face"
Un soutien de la population essentiel pour Marc Silvera, le directeur de l'amicale de la police nationale:
"Pour une ville comme Rambouillet, c'est énorme ce qu'il y avait comme personnes, ça vient de partout. Ça fait chaud au cœur, on sent et reçoit une multitude de messages de personnes choqués de voir notre profession ainsi touchée, mais aussi les civils, malheureusement, car les attentats touchent aussi tout le monde. On est le premier maillon à faire face pour assurer la meilleure stabilité de notre pays, c'est vrai que c'est très dur en ce moment pour nous. C'est une profession qui souffre et qui a besoin d'être entendue."