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Harcèlement à l'école : "Sur TikTok, il n'y a pas une seule vidéo où il y n'y a pas au moins 100 critiques !"

Alisha, 14 ans, a été retrouvée morte noyée dans la Seine près du pont de Gennevilliers, lundi 8 mars. Une enquête pour assassinat a été ouverte par le parquet de Pontoise, après la découverte du corps de la collégienne de 14 ans. Deux suspects, soupçonnés d'avoir frappé et poussé l'adolescente dans l'eau avant de s'enfuir, ont été interpellés dans la nuit du 8 mars et placés en garde à vue ; tout semble indiquer une rivalité amoureuse, une histoire de jalousie. Alisha aurait été victime de harcèlement en ligne, des photos intimes d’elle auraient circulé sur les réseaux sociaux. L’incompréhension et la tristesse régnaient devant le lycée professionnel Cognacq-Jay.

harcèlement scolaire
Face au harcèlement scolaire, certaines victimes vont jusqu'au suicide. (AFP)

Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio

 

"Plus la génération avance, plus le harcèlement sur les réseaux surtout est là"

Devant ce lycée d’Argenteuil, Sophie, très émue, est venue déposer une rose blanche. "En tant que mère de famille d'un enfant de 14 ans, on ne peut que s'identifier explique-t-elle. C'est une tragédie..." Dans le lycée Cognacq-Jay où étudiait Alisha, le choc est terrible :"l'émotion est immense reconnaît Christine Cadart, la directrice de l’établissement. Elle est d'autant plus forte que dans notre établissement, élèves, enseignants et adultes sommes tous très unis ! Nous sommes tous extrêmement affectés face à ce drame".

Un drame qui serait lié à une histoire de rivalité amoureuse : la collégienne de 14 ans était harcelée sur les réseaux sociaux selon plusieurs élèves. Un phénomène qui inquiète Clara et Nina, toutes les deux en terminale : "plus la génération avance, plus le harcèlement sur les réseaux surtout est là" déplorent-elles.

 

"Sur TikTok, il n'y a pas une seule vidéo où il n'y a pas au moins 100 critiques !"

"Sur TikTok, il n'y a pas une seule vidéo où il n'y a pas au moins 100 critiques ! Juste parce qu'elle est un peu ronde, parce qu'elle a un bouton, parce qu'elle a un t-shirt court... Ce n'est pas normal ! estiment les lycéennes. Et c'est souvent les filles les plus touchées..."

Certains parents, comme Sarah, se sentent complètement démunis : "ils parlent de harcèlement dans les écoles comme dans les lycées, mais les autorités ne réagissent pas dénonce-t-elle. Il n'y a rien derrière..."

Au lycée Cognac-Jay, une cellule d’écoute a été mise en place pour les élèves et le personnel.

 

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