Harry Roselmack : "Ces solidarités qu'on montre dans nos épisodes constituent la manière dont la France réagit face à des difficultés"
L'émission dominicale "Sept à huit" est passée en quotidienne, pour parler du coronavirus, répondre aux questions, enquêter, aller au plus proche des gens. "C'est une volonté de la chaîne de faire de façon quotidienne une chronique de cette France face au coronavirus, qui se réinvente et qui combat la maladie, explique Harry Roselmack. Les règles sanitaires nous obligent à tourner de façon différente, à faire des interviews par skype, donner des moyens à nos personnages de se filmer eux-mêmes. Mais le résultat est satisfaisant", estime-t-il.
"Ce que je trouve super dans ce genre de reportage très vérité, c'est que sans les chercher, on a les images, les vérités touchantes de cette France confinée, confie le journaliste. Ces solidarités qu'on montre dans nos épisodes constituent la manière dont la France réagit face à des difficultés. Ce qui me touche particulièrement, c'est l'engagement des soignants. Dans ce format, on le voit, on le vit avec eux, souligne-t-il. On voit comment ils prennent en charge de façon très humaine les malades et leurs familles".
"Notre rôle, nous journalistes, c'est de faire comprendre pourquoi il faut respecter le confinement"
Selon Harry Roselmack, "ils se laissent facilement filmer parce qu'ils ont conscience qu'il faut donner du sens à tout ça. Les gens enfermés chez eux veulent comprendre à quoi ça sert, ce qu'ils combattent. Notre rôle, nous journalistes, sur tous les supports, c'est de faire comprendre pourquoi il faut respecter le confinement".
Harry Roselmack tient à saluer le travail sur le terrain des journalistes, "c'est remarquable, on n'a pas eu une seule défection, assure-t-il. Certains qui étaient en vacances les ont même écourtées, parce qu'ils savaient que la période serait très dense pour nous, on n'a pas l'habitude de travailler sur de la quotidienne. Tout le monde le fait avec beaucoup d'engagement", insiste-t-il.
"Les histoires que l'on va découvrir dans les jours à venir sont notamment des histoires de gens qui continuent leur activité et qui la réinvente face à cette crise, annonce-t-il. On suit notamment un maraîcher qui a créé une page Facebook, et qui distribue des paniers aux gens, ce qui lui permet de compenser sa perte d'activité sur les marchés. On ira aussi en banlieue, à la rencontre d'un jeune homme incroyable, qui a créé une association qui s'adresse à tous ces gens qui comprennent mal le français et qui ont plus de mal à comprendre ce qui se passe. Il va notamment dans des foyers de travailleurs immigrés, où la situation est assez dantesque".
"C'est rare d'avoir une catastrophe qui a un impact aussi global, ajoute le journaliste. Toutes nos vies, nos activités sont impactées par le coronavirus. Ça nous ouvre un peu les yeux sur la fragilité de notre système, estime-t-il, qu'on pensait fiable, solide et durable. Il y a des choses qu'il faudrait certainement revoir à l'avenir".
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