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Haute-Garonne : un agriculteur refuse d’être exproprié

En Haute-Garonne, un agriculteur refuse d’être exproprié de ses terres, sur lesquelles devrait être construite une ZAC de 110 hectares.

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En Haute-Garonne, un agriculteur se bat pour sauver ses terres. (visuel d'illustration : Damien Meyer / AFP)

C’est en quelque sorte le pot de terre contre le pot de fer. En Haute-Garonne, un agriculteur, Georges Boudières, refuse d’être exproprié de ses terres, sur lesquelles devrait être construite une ZAC de 110 hectares, censée créer 3.000 emplois.

"La terre, c’est elle qui nous nourrit"

Pourquoi refuser de vendre ? "C’est mon exploitation, mon outil de travail, dont je tire tout mon revenu", explique l’agriculteur en toute sincérité. "Il y a deux corps de ferme dans l’emprise. Après négociation, on est déjà arrivé à les écarter." Mais une quarantaine d’hectares de terres restent menacés par le projet à Montgiscard (Haute-Garonne).

"C’est la vallée du Lauragais, ce sont des terres de haute valeur. Je suis de la troisième génération, la quatrième va arriver. C’est pour cela que l’on mène ce combat. L’argent, c’est bien, mais ça s’envole. La terre, c’est elle qui nous nourrit."

 

Un agriculteur contre la bétonnisation

"Sur mes terres, je fais du blé, du maïs, du tournesol. Ce sont des terres irrigables, des terres de valeur où les plantes poussent bien, explique-t-il. J’y suis attaché." Où en sont les procédures ? "J’espère que le tribunal administratif nous entendra. Les premiers juges du tribunal correctionnel n’ont pas entendu mes revendications. L’intercommunalité a pour objectif de bâtir pour récupérer des taxes. Mais vous savez bien qu’il y a le changement climatique et un problème de production alimentaire."

L’agriculteur a été rejoint par un collectif de militants écologistes pour s’opposer au projet. "C’est une aide pour moi dans le combat. Aujourd’hui, il y a une bétonnisation à outrance." Quid du fait que cette zone puisse créer 3.000 emplois ? "Je souhaite que ce soit le cas, mais entre l’informatisation et la robotisation, je ne crois pas à toutes ces créations d’emploi."

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