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Hommage à Cédric Chouviat : "Le seul crime qu'il a fait est d'avoir rencontré la police"

Ils étaient une petite dizaine à Paris à se réunir en hommage à Cédric Chouviat. Deux ans après la mort de ce livreur à la suite d’une interpellation violente par des policiers le 3 janvier 2020, l’enquête semble à l’arrêt. Et le drapeau des violences policières est levé par plusieurs ONG de défense des droits humains.

Cédric Chouviat
Deux ans après la mort de Cédric Chouviat, un hommage lui a été rendu par une dizaine de personnes. © AFP

Théo Renaudon s’est rendu pour Sud Radio au rassemblement devant l'artère routière où Cédric Chouviat, alors en scooter, avait été arrêté.

 

Affaire Cédric Chouviat : "Ce sont les gens pauvres qui sont tués pour rien"

Le bruit de la circulation couvre la minute de silence. Devant les quelques fleurs en hommage à Cédric Chouviat, Fati, âgée de 53 ans, est très en colère. Pour elle, cette affaire en symbolise bien d’autres : elle affirme que "ce sont les gens pauvres qui sont tués pour rien. C'est un père de famille normal, coursier, dont le seul crime qu'il a fait est de rencontrer la police". Pour elle, "la police est le gardien de la paix, ça veut dire garder la vie des êtres humains".

Pour Jean aussi, Cédric Chouviat est un symbole. Gilet jaune sur les épaules, Jean se dit victime de la même violence de la part des forces de l’ordre lors de manifestations. "J'ai pris un coup de matraque sur la tête, un coup de gazeuse dans la figure, j'ai subi des violences policières", raconte-t-il. S'il estime avoir eu "la chance de ne pas subir les pires", il assure "les subir et les voir depuis qu'il est dans les manifestations". Pour lui, "tant qu'elles existeront, il y aura des gens qui se battront contre ça".

"Tant qu'il n'y a pas de justice, il n'y a pas de paix !"

Militant chevronné pancarte à la main, Jean-Baptiste Reddé plaide quant à lui pour une justice plus rapide pour Cédric Chouviat et dans toutes les affaires de violence policière. "Tant qu'il n'y a pas de justice, il n'y a pas de paix !, clame-t-il. C'est terrible pour la famille, qui ne peut pas vraiment faire le deuil. Ce n'est pas possible que de tels meurtres restent impunis ! Deux ans, c'est beaucoup trop pour la famille".

Jean-Baptiste Reddé affirme qu'il y a déjà "des preuves flagrantes de la violence des policiers qui ont entraîné la mort de Cédric Chouviat. Il faut que l'enquête soit diligentée avec efficacité, qu'on mette vraiment les moyens".

 

 

Tous assurent qu’ils seront là l’an prochain s’ils estiment que justice n’a pas été rendue.

Aurélie

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