Pour Agnès Perrin-Doucey, référente laïcité à l’INSPE (institut de formation des professeurs) de Montpellier, maître de conférence en littérature à la Faculté d’Éducation," il n’y a pas de laïcité sans liberté de conscience."
Une formation insuffisante
Pense-t-elle que cet assassinat va changer quelque chose dans la façon d’enseigner la laïcité ? "Elle est enseignée, la question est qu’est-ce-que cela veut dire ? C’est, bien sûr, connaître le système politique, l’histoire de ce choix politique, ce choix de société. Cet aspect-là est bien fait."
"En revanche, ce qui pose problème, estime cette référente laïcité à l’INSPE, c’est en général la formation des maîtres, très largement insuffisante. Il faudrait un lien entre l’enseignement de la laïcité et les autres enseignements."
Une laïcité est brouillée dans la société
"En littérature, explique notamment Agnès Perrin-Doucey, on est dans la capacité à interpréter les textes. Une partie des enfants instrumentalisés par l’islam politique et radical refusent la lecture, l’interprétation des textes."
Faut-il renforcer cette formation à la laïcité ? "Il faut du temps, une clarté sur la question elle-même. La laïcité est brouillée dans la société. On l’a transformée en outil de discrimination. Il y a une laïcité qui pose la question de la liberté religieuse, et celle qui pose la liberté de conscience."
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