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Hubert Védrine : "Les Américains veulent bien d'un monde multipolaire mais à condition d'être au-dessus"

Par La Rédaction

Hubert Védrine, diplomate et auteur du "Dictionnaire amoureux de la géopolitique" (éditions Plon/Fayard), était l’invité d’André Bercoff, mardi 16 mars sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Hubert Védrine invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Dans son Dictionnaire amoureux de la géopolique, Hubert Védrine évoque les différents bouleversements qui ont mené au monde actuel. "Le dernier basculement important, c'est la fin de l'Union soviétique en 1991", cite le diplomate qui voit un "passage entre la guerre froide et le monde global".

 

Dans la période du "monde global"

"Depuis, ça n'a pas tellement basculé", estime-t-il en pointant "le monde global" qui voit une compétition entre la Chine et les États-Unis, des convulsions au sein de l'islam, notamment chiite. "La Russie est toujours là, les Européens ont toujours du mal à se mettre d'accord sur des options stratégiques, il n'y a pas de basculement tout le temps", souligne Hubert Védrine.

Après le monde bipolaire qui voyait s'affronter l'URSS et les États-Unis, "les Américains ont triomphé lors de la disparition de l'URSS", note le diplomate. Vient ensuite "l'époque de l'hyperpuissance", même si d'autres personnalités, comme Jacques Chirac, préféraient parler de monde "multipolaire", composé des USA, de la Russie, de la Chine, du Japon et de l'Inde. "Les Américains veulent bien d'un monde multipolaire mais à condition d'être au-dessus", souligne Hubert Védrine.

 

"La Chine ne va pas dominer le monde"

Si l'ascension fulgurante de la Chine surprend une bonne partie des observateurs, Hubert Védrine rassure : "ils ne vont pas dominer le monde". "Même quand ils passeront devant les États-Unis, ça ne veut pas dire qu'ils auront la même puissance sur le plan militaire, de l'art ou des sanctions extra-territoriales", explique le diplomate. Cela promet donc "un bras de fer qui va durer", même si l'auteur "ne voit pas une puissance qui va contrôler l'ensemble". 

Les États-Unis restent actuellement en tête, même s'ils sont challengés. "Ils ne peuvent pas imposer vraiment ce qu'ils veulent, sinon ils auraient complètement éliminé la Russie", souligne Hubert Védrine. Si les USA restent plus puissants que les autres, il y a un mouvement qui a commencé avant même le mandat de Donald Trump contre l'intervention dans tous les coins. "Ce n'est pas un repli non plus", prévient le diplomate.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

 

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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