Ce lundi, Hugo déjeune avec ses parents, Hélène et Nicolas, à midi. Seulement voilà, en pleine semaine et à cette heure, Hugo devrait être à la cantine. Mais l’école maternelle le lui interdit.
"Il est refusé à la cantine parce qu’il est allergique à l’œuf, explique sa mère, Hélène. La solution proposée par la cantine, c’est que soit il mange un plateau repas qu’ils font eux, soit il ne mange pas à la cantine. Il est actuellement suivi par un médecin qui a décidé que c’était à nous d’amener notre panier repas, parce que c’est un risque pour notre enfant et que s’il y a des loupés, ce n’est pas possible."
Ses parents en ont fait leur combat et ont créé une pétition en ligne pour que l'école accepte leur enfant.
La mairie et l’école n’ont que faire de l’avis du médecin et se justifient par le fait que d’apporter de la nourriture au sein de l’établissement est interdit.
"La cantine est dans l’illégalité et je trouve que c’est assez discriminant vis-à-vis de l’enfant de le mettre autant à part et de ne pas pouvoir le surveiller correctement par rapport à une pathologie qu’il a", poursuit Hélène.
Hélène et Nicolas ont joint des associations, des médecins, rencontré des spécialistes. Tous sont unanimes, aucune loi n’existe pour justifier ce refus. Les parents de Hugo ne savent plus que faire ni vers qui se retourner. Sa mère confirme être "dans une impasse".
"Ce n’est pas une question financière, religieuse ou politique, c’est une question de vie ou de mort", rappelle Nicolas.
Aujourd’hui, en France, 89 000 enfants sont atteints de la même allergie que Hugo.
Un reportage de Juliette de Noyelle pour Sud Radio