En plein boom, la chirurgie mais aussi la médecine esthétique auront leur propre Journée mondiale samedi prochain, une journée durant laquelle "il s’agit de consacrer du temps et de partager entre médecins et patients nos connaissances sur le bien-être et le mieux-être", selon le dermatologue Hugues Cartier, invité du Grand Matin Sud Radio ce mercredi. "L’esthétique englobe beaucoup de spécialités : des gynécologues, des dermatologues, des chirurgiens esthétiques, des médecins anti-âge, des nutritionnistes… Je pense qu’il est intéressant pour tout le monde de faire connaître une spécialité qui s’ouvre aujourd’hui dans une société qui change", ajoute-t-il.
"Ça doit être fait dans les règles de l’art"
Alors que 40% des Français envisagent une opération esthétique, la fin de ce tabou est-elle en bonne voie ? "Je pense que les médias renforcent cette nouvelle donne aujourd’hui. Mais nous sommes avant tout des médecins, et il est très important de montrer que ça doit être fait dans les règles de l’art et dans le cadre d’une pratique médicale. D’autres pays comme les États-Unis ou le Brésil sont chefs de file, mais la France a les moyens de défendre ce qu’on appelle la "French touch", l’esthétique à la française. Quand on discute avec les médecins du monde entier, on n’a pas toujours la même approche, mais c’est aussi ça qui fait l’intérêt de la médecine en France, une médecine de qualité", assure Hugues Cartier.
"On n’a pas le même discours en fonction de l’âge"
Loin des clichés, Hugues Cartier rappelle que le recours à la médecine ou la chirurgie esthétique ne concerne pas que les personnes âgées. "On n’a pas le même discours en fonction de l’âge. On a des patients très jeunes, qui ont 25 ans, qui s’inquiètent déjà et qui regardent leurs parents. L’esthétique, ça va d’un nez malheureux à des cicatrices d’acné qui vous perturbent… Vous avez aussi les femmes matures qui s’inquiètent à l’approche de la ménopause d’un certain relâchement cutané. Mais en tant que médecins, nous ne sommes pas là pour juger mais pour apporter une réponse", affirme-t-il.
Réécoutez l’interview de Hugues Cartier dans le Grand Matin Sud Radio