Le pronom IEL a donc fait dernièrement son entrée au Petit Robert et cela divise même la macronie explique Élisabeth Lévy
Pour les auditeurs qui auraient raté les derniers délires progressistes, comme tout le monde n’est pas à la pointe des délires progressistes, je rappelle que IEL est un pronom non genré, désignant ceux qui se définissent comme non-binaires, iel n'est ni hommes ni femmes. Ni il/ni elle.
François Jolivet, député LREM a protesté auprès du Robert. Soutenu par Jean-Michel Blanquer qui a déclaré ce jeudi que "le féminisme est une grande cause, mais ne justifie pas de triturer la langue française". On ne voit pas ce que cet effacement des hommes et des femmes a de féministe mais passons. Brigitte Macron était avec lui et a discrètement expliqué que "la langue est belle et deux pronoms c’est bien"
Par contre, Elisabeth Moreno trouve ça très bien. Ca ne gêne pas ceux qui ne veulent pas l’employer et c’est un progrès pour les autres, a -t-elle dit. Ce clivage idéologique est moins anecdotique qu’il n’y paraît. Problème, on se demande si la ligne de fracture ne passe pas dans le cerveau d’Emmanuel Macron.
Mais en quoi ce "iel" est un problème ? Comme le dit Elisabeth Moréno, personne n’est obligé de l'employer
Chacun sa langue. Avec ce "iel", il n'y a plus de monde commun.
Un dictionnaire consacre les usages de la langue, il ne les crée pas. Pour qu’un mot entre au dictionnaire, il faut qu’il soit couramment employé. Quoi qu’en disent les rédacteurs du Robert, "iel" n’existe que dans la littérature militante et parfois à l’école où on demande à des gamins comment on doit les appeler. Mais avez-vous déjà entendu un garçon de café dire: et iel veut quoi la/le non-binaire ?
Le langage doit permettre de dire la complexité du monde et des choses humaines. Orwell disait dans 1984 que le subversion du langage se met au service d’une entreprise totalitaire de remodelage du réel.
"Iel" fait partie de l’offensive woke contre la différence des sexes. Cela signifie que l’humanité n’est pas composée d’hommes et de femmes (or, même les trans qui veulent changer de sexe s’identifient à l’un ou l’autre sexe). Chacun est ce qui lui plait. Je vous laisse, aujourd’hui, je me sens lion. Et je mangerais bien une gazelle.
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