Depuis ce vendredi en fin de matinée et jusqu'à la fin de l'année, les femmes travaillent gratuitement. C'est la conclusion d'une étude réalisée par le collectif féministe Les Glorieuses sur l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes.
"On a lancé cette initiative l'année dernière, en se basant sur les chiffres d'Eurostat, qui faisait état d'un pourcentage de 15,20 % de différence entre les salaires des femmes et des hommes, a expliqué Rébecca Menat, invitée du Grand Journal de 18h sur Sud Radio. Cette année, les chiffres font état de 15,8 % de différence. L'écart s'est creusé, c'est un peu alarmant."
Parmi les facteurs qui expliquent cette différence, Rébecca Ménat y voit des raisons culturelles : "Dans une société patriarcale, ça paraît assez normal qu'un homme soit mieux payé, que les femmes ne puissent pas accéder aux postes à haute rémunération, aux conseils d'administration des grandes entreprises... Les femmes ont aussi moins tendance à négocier leur salaire. Les études montrent que les hommes y arrivent davantage. Les études montrent aussi que les femmes passent plus de temps sur les tâches domestiques, ce qui a pour conséquence que de nombreuses femmes sont contraintes de choisir un temps partiel et sont donc moins payées."
"On propose trois pistes, en s'inspirant des pays qui sont exemplaires en la matière, comme la Norvège ou la Suède, a poursuivi Rébecca Menat. La première est la transparence des salaires en entreprise. La deuxième est un congé parental qui procure les mêmes droits entre les hommes et les femmes. Et la troisième, c'est un certificat d'égalité en entreprise qui sanctionnerait les entreprises qui ne respectent pas l'égalité salariale entre les femmes et les hommes."