Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio
Infirmières scolaires : "C'est une gestion Covid totalement anarchique et absolument insoutenable !"
Depuis la rentrée 2022, Hélène Lauzière décrit un véritable chaos. Infirmière scolaire, elle partage son temps entre 2 collèges, 10 maternelles et 11 écoles primaires. Elle dénonce "une gestion Covid totalement anarchique et absolument insoutenable". "Nous passons notre temps à faire du tracing Covid : des appels quotidiens pour faire le tracing des cas contacts, des cas positifs. Des tests à vérifier, des parents qui ne comprennent pas le protocole sanitaire et à qui il faut l'expliquer. Des élèves en mal-être dont on a malheureusement pas le temps de s'occuper..."
"Ça représente des dizaines voire des centaines d'appels". Même en partageant le travail entre les personnels de direction, de la vie scolaire et les infirmières, "on ne peut pas ! La journée n'est pas à rallonge", rappelle l'infirmière scolaire. "Le ministre est sourd à nos demandes de moyens, tant pour le recrutement de personnels infirmiers que pour les moyens matériels comme les masques", regrette Hélène Lauzière.
"Il faudrait qu'on soit à peu près 23.000"
Elles sont 7.700 infirmières pour 6 millions de collégiens et de lycéens. "Il faudrait qu'on soit à peu près 23.000, explique Saphia Guereschi, la secrétaire générale du syndicat SNICS-FSU. Ça permettrait d'avoir une présence et une offre de soins permanente aux élèves au sein des établissements scolaires. On effectue chaque année 18 millions de consultations dans le second degré à la demande des élèves", souligne-t-elle.
À cause du manque de moyens, tout ce qui ne concerne pas le Covid est mis de côté, déplore Héléne Lauzière. Elle prend pour exemple la contraception d'urgence : "on n'a plus le temps de recevoir une jeune fille et l'accompagner comme on devrait le faire en temps normal".
C’est pour dénoncer ces problèmes que les infirmières scolaires seront, elles aussi, en grève jeudi 13 janvier.
Aurélie
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