Reportage à Barie, en Gironde, de Christine Bouillot pour Sud Radio
"Les meubles, tout est dehors, c'est une déchetterie, le désastre..."
L’accès au village de Barie n’est possible que depuis dimanche 7 février matin. Tout le monde s’active, pas une minute à perdre pour Marie, qui est venue en renfort : "on est en train d'aider à organiser le nettoyage, de ce qui va être jeté", explique-t-elle à Christine Bouillot.
Barie, qui compte 200 habitants, a été coupé du monde pendant trois jours. La Garonne est passée par dessus la digue, inondant le premier étage des maisons, comme celle de Cédrine : "c'est très dur, j'ai tout perdu, confie-t-elle. À part les chambres qui sont à l'étage, en bas tout est foutu... Les meubles, tout est dehors, c'est une déchetterie, le désastre..."
Nettoyer les maisons, ramasser aussi l’énorme quantité de déchets chargée par la Garonne : "c'est dommage qu'elle n'ait pas tout emporté tout en même temps...", estime un villageois.
"On a acheté cette maison il y a à peine 6 mois, on est en plein travaux et on a tout perdu..."
Partout, l’urgence est de nettoyer. Les habitants sont surpris par l'ampleur des dégâts : "il y a eu 1m80 d'eau dans le garage raconte l'un d'eux. J'ai perdu une voiture, un camion de société. C'est le moyen de faire un grand nettoyage, par la force des choses !"
Mais parfois, rien ne peut être sauvé : "tout le rez-de-chaussée a été dévasté, explique Hervé, qui habite près de la Réole. On a acheté cette maison il y a à peine 6 mois, on est en plein travaux et on a tout perdu... On n'a pas eu assez de temps pour tout sauver : tout le mobilier est foutu, toute notre vie, tous les souvenirs, tous les bouquins, toutes les photos... Les deux véhicules sont perdus".
Dans la campagne tout autour, c'est un spectacle de désolation. Il faudra plusieurs jours pour évaluer le montant total des dégâts.
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