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Insécurité - Les Français n'ont jamais eu aussi peu confiance sous Emmanuel Macron

Par Augustin Moriaux

La 18ème édition du « Baromètre Fiducial de la Sécurité des Français » réalisé par Odoxa fait état d'une baisse historique de confiance - durant le mandat d'Emmanuel Macron - dans la capacité du gouvernement pour régler les problèmes d'insécurité du quotidien.

Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti qui s'écharpaient par médias interposés sur le terme d'"ensauvagement de la société" auront fort à faire aux côtés de Marlène Schiappa : lutter plus efficacement contre l'insécurité que "ressentent" de plus en plus les Français. (Photo de Charles Patiau / AFP)

Seuls 17 % des sondés ont confiance en l'exécutif pour pallier le problème d'insécurité, une donnée non négligeable, en baisse de 4 points depuis octobre et de 12 points depuis le début de l'été.

Et si le Beauvau de la sécurité pouvait régler une partie du problème ? C'est du moins ce que pensent 61 % des sondés. Ce sommet est particulièrement attendu sur la résolution des problèmes structurels dans la police, une institution à laquelle trois quarts des Français vouent une bonne opinion. Pour autant, presque la moitié (48 %) considèrent que les policiers français ne sont pas suffisamment encadrés et contrôlés par l'IGPN, la police des polices.

La confiance des Français dans leur gouvernement pour lutter contre l'insécurité du quotidien est en chute libre depuis cet été alors qu'elle avait connu une hausse encourageante avant juillet.

 

Vers un rôle grandissant de la "sécurité privée" ?

En conséquent - et c'est presque dans l'ordre naturel des choses -, les Français se disent prêts à jouer un rôle dans la lutte contre l'insécurité. Mais il faut également regarder du côté des entreprises de sécurité privées puisque plus de 4 Français sur 5 souhaitent plus de coopération entre acteurs publics et privés en la matière. Un chiffre est particulièrement éloquent : 68 % sont favorables à ce que les agents de sécurité privés puissent intervenir sur la voie publique, notamment pour contrôler le port du masque et limiter les attroupements. Ceci pouvant s'expliquer par le fait qu'une majorité des sondés (59 %) estime qu'il n'y a pas assez de contrôles dans le contexte du Covid-19, surtout en ce qui concerne les fêtes clandestines (ce chiffre atteint alors 81 %).

 

La question de la justice dans toutes les têtes (ou presque)

Les syndicats de policiers s'en plaignent régulièrement : comment punir les délinquants si les peines ne sont que trop rarement appliquées voire jamais prononcées ? 83 % des Français jugent que les condamnations ne sont pas suffisamment sévères, même chiffre dans un "Non" quasi-unanime à la question : "Sont-elles bien appliquées ?". Sans surprise, selon 88 % des sondés, le système français des peines n'est pas efficace pour éviter la récidive.

*Enquête réalisée par Odoxa auprès d’un échantillon de 1 005 Français interrogés par Internet les 27 et 28 janvier 2021, échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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