Les professionnels sont un peu en colère après la décision annoncée par Barbara Pompili de mettre fin à la faune sauvage dans les cirques itinérants. Que répond Roger Falck, dompteur de tigres, directeur du cirque la Piste aux Etoiles sur les conditions de vie dans les cirques itinérants ?
"Une question de pognon, de politique"
"Les défenseurs de la cause animale dénoncent des choses qu’ils ne connaissent pas. La plupart du temps, ils ne sont jamais allés dans les cirques et ne connaissent pas la réglementation française, l’une des plus drastiques, estime-t-il. Ce sont des gens qui ont récupéré le zoo de Pont-Scorf. Tous les animaux sont en train de mourir. Ce sont des incapables, ils veulent récupérer les animaux pour monter de soi-disant sanctuaires. Mais on n'appelle pas cela des zoos."
"C’est une question de pognon, c’est de la politique. Il y a la possibilité de faire autrement. Cela fait deux ans que l’on se rencontre avec des professionnels autour du bien-être animal, souligne celui qui fait partie de la commission inter-ministérielle sur la faune sauvage captive et le bien-être animal. On était dans un dialogue pour améliorer le bien-être animal, se mettre d’accord sur des mesures de temps de transports…"
Un besoin de faire des annonces
"Ce sont des animaux nés en captivité, rappelle Roger Falck. La loi interdit de les remettre dans la nature. C’est du pipeau, de la politique. Barbara Pompili nous a dit il y a deux semaines 'il faut que je fasse des annonces, c’est un enjeu politique pour nous'. Nous sommes lâchés en pâture pour qu’ils gagnent des voix."
Quelles sont les conséquences pour les professionnels du cirque ? "C’est fini, nous sommes morts. Nous avons des salariés, des animaux. Moi, il me faut 500 euros par jour pour nourrir les fauves. On va en faire quoi, de ces fauves que j’ai élevés au biberon ? C’est ma famille." Pourquoi ne pas interdire zoos et aquariums ? "Cette loi n’est pas juste pour les gens du cirque. Beaucoup de personnes vont être impactées, pas que le cirque. Le but de ces associations écologistes, c’est d'interdire des spectacles, même avec des chevaux."
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