Depuis la fin de ses travaux , Jean-Pierre, président de syndic d'un immeuble parisien a divisé par deux sa facture énergie: "On est passé de 40.000 à 20.0000 euros par an. Tous les investissements ont été amortis en trois ans !" Changement de fenêtre, remplacement de la chaufferie au fioul... Il a fallu néanmoins être accompagné pour y voir clair dans les dispositifs d'aides: "Faut se plonger dans les dossiers, faut être aidé par exemple par l'agence parisienne du climat, qui me donnait toutes les aides possibles... De la région, de l'ADEME... [Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ndlr]".
Les dispositifs d'incitations changent, "parfois plusieurs fois par an"
Les dispositifs sont effectivement nombreux, comme en témoigne également Marc, le patron d'une petite entreprise du bâtiment: "C'est très compliqué de s'y retrouver, surtout que ça n'arrête pas de changer. Parfois plusieurs fois dans l'année, comme la dernière fois: deux modifications de suite la même année, sur les menuiseries extérieures". Des difficultés auxquelles s'ajoutent l'arrivée sur le marché de grosses entreprises, non spécialisées, mais attirées par l'appât du gain : "C'est une anomalie, ces gens là ne sont pas capables de répondre aux clients. En fait, ils sont juste là pour faire une espèce d'intermédiaire, qui au passage prélève une somme d'argent. Nous on se fait préempter notre clientèle. Le particulier, lui, se fait prendre en otage !" Un marché donc chamboulé... Spécialisé à l'origine dans les travaux d'isolation, la petite entreprise de Marc a dû depuis diversifier ses activités.