Plafonnement des honoraires, remise en cause de la liberté d'installation. La Cour des Comptes publie, dans un rapport, des propositions explosives à l'égard des médecins libéraux afin de limiter les dépenses.
Invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, n'a pas caché sa colère.
"Les Sages de la Cour des Comptes feraient bien de sortir de la rue Cambon avant de pondre des rapports ineptes comme celui-là !", a-t-il lancé.
Un rapport qui met notamment en cause les horaires d'ouverture des cabinets médicaux pour expliquer l'explosion des consultations aux urgences pour des petites pathologies. Un lien incompréhensible pour Jean-Paul Hamon : "85% des passages aux urgences se font pendant les heures d'ouverture des cabinets médicaux. Ce n'est pas ça qui va désengorger les urgences. En revanche, les urgences sont engorgées parce que le mode de financement des urgences encourage les directeurs des hôpitaux à ne pas les réguler. Qu'on modifie ce mode e financement !"
"Il faut supprimer la tarification à l'acte à l'hôpital pour que l'hôpital cesse de vouloir être rentable à tout prix et collabore avec la ville", a plaidé le président de la Fédération des Médecins de France.
"Ils me fatiguent, a-t-il ajouté. Ils n’insistent pas sur le fait que la démographie libérale est désastreuse. Ils parlent d'arrêter de conventionner les médecins dans les zones surdotées. Mais la France va perdre 25 % des généralistes en 10 ans. Il n’y aura plus de zones surdotées. Il faut qu’ils sortent de la rue Cambon ces gens-là. C’est insupportable d’entendre ce genre de choses."
Écoutez l'interview du Dr Jean-Paul Hamon, invité du Grand Journal de 18h au micro de Véronique Jacquier