Aujourd’hui, les enseignants pourront, s’ils le souhaitent, consacrer un cours à Jacques Chirac, en ce jour d’hommage à l’ancien président de la République. Mais que peut-on dire de Jacques Chirac, sans porter de jugement politique, enseignement oblige ?
Un cours spécifique, mais en lien avec le programme
"Chaque enseignant a la capacité à décider et faire ce qu’il semble le plus pertinent, rappelle la secrétaire générale du syndicat SGEN-CFDT. Ils peuvent rendre hommage à Jacques Chirac et le relier aux enseignements de l’année".
Pour autant, souligne également cette enseignante de sciences économiques et sociales au sein de l'académie de Créteil, qui n’a pas de cours ce jour, "la profession enseignante s’interroge sur la nécessité de faire une heure de cours sur un point particulier, alors que l’histoire de Jacques Chirac est intégrée à celle de la Ve République et à l’étude des institutions républicaines. De là à en faire un cours spécifique…"
Rendre aussi hommage à Christine Renon
Au-delà des opinions politiques, Jacque Chirac est un homme qui a énormément compté pour la France. Quelle mémoire invoquer au sujet de l’ancien président de la République ? "Cela évoque des mémoires plurielles, selon que l’on retienne telle ou telle phase de sa vie politique, estime Catherine Nave-Bekhti. Un professeur d’histoire peut évoquer des éléments historiques et les relier aux éléments de programmes que nous devons enseigner aux élèves. On peut évoquer son rôle en tant que ministre de Valéry Giscard d’Estaing, en lien à l’évolution de l’âge pour participer aux élections, des aspects culturels, avec l’ouverture du musée du quai Branly et le fait de reconnaître différentes cultures… Il a pu prendre des décisions fortes, a fait beaucoup pour l’inclusion scolaire, la place des handicapés dans notre société… "
Mais la secrétaire générale du syndicat SGEN-CFDT tient également à souligner les inquiétudes au sujet de la réouverture des classes à Rouen, et la mort d’une directrice d’école à Pantin. "Le suicide de notre collègue Christine Renon la semaine dernière suscite aussi un émoi extrêmement fort, insiste-t-elle. Un suicide sur le lieu de travail a nécessairement un lien avec le travail, même s'il y a aussi d’autres causes. Notre collègue a laissé un courrier clair, qui décrit l’ampleur du gâchis en tant que directrice d’école. Sur ce sujet-là, l’hommage à rendre à notre collègue, il y a beaucoup d’attente".
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