Après la visite de Jean Castex à Montpellier, le chef du service des maladies infectieuses du CHU de l'Hérault, Jacques Reynes a apprécié "l'attention montrée aux territoires" du Premier ministre. L'occasion également de faire un point sur la situation de l'épidémie du coronavirus.
Vers une seconde vague ?
"Nous sommes dans une reprise progressive de l'épidémie", prévient Jacques Reynes à la sortie de sa rencontre avec le chef du gouvernement. Selon lui, les mesures doivent continuer à être prises pour limiter la propagation du virus. "Toute la problématique est sur les mesures prises et à prendre pour éviter un niveau de présence du virus et de conséquences médicales lourdes que l'on a pu connaître", explique le médecin.
La menace d'une deuxième vague plane sur la France. "On s'y dirige vraisemblablement", indique prudemment le chef de service mais qui précise qu'elle "ne sera vraisemblablement pas aussi haute que la première", tente-t-il de rassurer. "On aura quand même la nécessité de gérer une épidémie qui aura un impact sur la vie de nos concitoyens", avertit Jacques Reynes. "Il y a des mesures qui ont été prises, il faut continuer à les prendre, notamment sur le port du masque", encourage-t-il.
Le masque en extérieur : est-ce utile ?
Mais le professeur admet "qu'un certain nombre de notions peuvent être discutées", visant particulièrement "l'extension du port du masque obligatoire à l'extérieur". Une mesure "qui pose questions", selon lui, puisque les contaminations "sont essentiellement dans des lieux clos et dans des contextes de clusters", explique Jacques Reynes, qui n'oublie pas de préciser "l'importance du respect des mesures au sein des lieux clos".
Une problématique qui va se poser au sein des entreprises dès la rentrée. "Il y a eu beaucoup de télétravail et les vacances sont arrivées ensuite", rassure le médecin qui craint de nouveaux foyers de contamination au sein des entreprises. Pour Jacques Reynes, "il faut vraiment être très attentif dans les lieux clos" sur le port du masque et notamment sur son lieu de travail. Mais il précise qu'en extérieur, "à partir du moment où il y a une distance et une dispersion du virus dans la nature, le risque est plus faible".
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