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Jardin d’Eole - Crack : "On a trop peur de vivre ici, c'est foutu !"

La situation empire dans le quartier de Stalingrad à Paris : le crack continue de faire des ravages. Depuis la fermeture du jardin d’Eole le 30 juin dernier, les toxicomanes s’amassent aux abords du parc. Les riverains sont excédés et attendent des mesures immédiates. Sur place, la situation n’est plus tenable...

Depuis la fermeture du jardin d’Eole le 30 juin dernier, les toxicomanes s’amassent aux abords du parc. © AFP

Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio

 

Jardin d’Eole : "rien n'a changé, les toxicomanes sont tout le temps là..."

Depuis l’évacuation du jardin d’Eole, la situation ne cesse de se dégrader. Les toxicomanes sont désormais sur les trottoirs, devant les grilles du parc. Gina est désabusée : "rien n'a changé, déplore-t-elle, les toxicomanes sont tout le temps là ! Si on ne donne pas d'argent, ils nous insultent, ils nous volent... Ils ne nous laissent pas tranquilles... J'ai peur de sortir à partir de 19 heures", explique-t-elle.

"On a trop peur de vivre ici, c'est foutu ! Ils nous ont laissé tomber, ils ne s'occupent pas de nous ! Pour elle, il faut aider ces gens-là".

 

 

Chez les habitants de ce quartier du 18e arrondissement de Paris, le constat est unanime : "on croise encore les drogués, qui jettent des bouteilles de verre, qui viennent faire la manche de façon agressive, raconte une riveraine. Leur état est très choquant pour les enfants, ils font leurs besoins dans la rue".

 

"Il faut des hébergements, un suivi social, on ne sort pas de ça en 2 semaines !"

Toxicomanes et dealers de crack continuent de pourrir la vie de nombreux habitants. Marc se sent complètement abandonné : "dans ce dépotoir, il y a des gens qui habitent, qui vivent. Il y a des écoles, juste à côté, des crèches un peu plus loin".

Anne Hidalgo propose la création de quatre nouveaux sites pour accueillir les toxicomanes. Mais Solène redoute encore une fois des effets d’annonces : "il faut mettre les moyens sur la prise en charge de ces personnes, le suivi, estime-t-elle. Il faut des hébergements, un suivi social, on ne sort pas de ça en 2 semaines !"

Dans un courrier adressé au Premier ministre, Anne Hidalgo demande le soutien de l’État pour financer ces lieux de prise en charge des toxicomanes.

 

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