En pleine année électorale, Donald Trump est confronté à l'une des pires crises de l'histoire des États-Unis. Une crise dans laquelle il n'a pas sa part de responsabilité a priori, mais qui pourrait bien lui coûter sa réélection le 3 novembre prochain... si on arrive à voter.
Une crise inattendue aux conséquences dramatiques
"Ce qui est tombé sur le coin du bec de Donald Trump, personne ne l'attendait", reconnaît Jean-Éric Branaa. Il est vrai que deux mois avant le début de la crise, Donald Trump pouvait fanfaronner d'un bilan positif lors de son discours à Davos. "Il était sur une lancée extraordinaire, il expliquait que l'économie américaine n'avait jamais été aussi fleurissante qu'à ce moment-là et qu'elle était la première économie mondiale", se souvient ce spécialiste des États-Unis. S'il s'agissait d'un discours de campagne, il faut bien reconnaître que "tous ces chiffres donnés, étaient vrais".
"Aujourd'hui ça semble un lointain souvenir", regrette-t-il. Alors qu'à la fin du mois de janvier le nombre de chômeurs était de 3,5 millions, "on aura jusqu'à 30-35 millions de chômeurs dans les semaines à venir", alerte Jean-Éric Branaa. "L'Amérique est en berne aujourd'hui, c'est compliqué pour tous les Américains", rapporte-t-il. "Ça a pris l'Amérique au dépourvu, et en même temps non, car ils ont très peur des microbes", explique Jean-Éric Branaa.
Des mesures prises bien avant les recommandations de l'OMS
Alors qu'à la fin du mois de janvier "l'OMS expliquait que le commerce et les échanges touristiques pouvaient continuer", Donald Trump prenait ses premières mesures. "Ils ont commencé des contrôles de température aux frontières dès qu'on a entendu parler de cas à Wuhan", rappelle Jean-Éric Branaa. "Les autorités sanitaires ne discutent pas, ça va très rapidement", explique-t-il. "Il y avait une différence d'appréciation", estime l'auteur.
Aujourd'hui, "les Américains sont en plein doute", rapporte-t-il. Durant ses conférences de presse, Donald Trump "reste Donald Trump, il fait du Trump Show tous les soirs", remarque l'auteur qui précise que les Américains "écoutent surtout ces scientifiques qui sont derrière lui, apporte la parole presque sacrée". Reste à savoir quel impact aura cette crise sur les élections présidentielles qui doivent se tenir le 3 novembre prochain.
Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.
Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !