Perpignan a-t-elle également été frappée par la crise sociétale qui traverse le pays ? "La crise des Gilets Jaunes existe ici comme ailleurs, estime Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan. Mais il n’y a pas eu de dégradations dans le cœur de ville. Depuis le début de la crise, je me rends sur les ronds-points pour discuter avec les personnes. Cela m’a permis d’être au contact".
Pas de réponse aux Gilets Jaunes
Qu’en est-il du mouvement des Gilets Jaunes aujourd’hui ? "Il y a très peu de ronds-points encore occupés. Mais même s'il n’y a plus de blocages, il y a toujours une permanence de Gilets Jaunes sur les ronds-points, ce qui me fait dire que la crise va durer longtemps". Pourquoi ? "Pour le moment, il n’y a pas eu de réponse à venir d’en haut, estime le maire de Perpignan. Il y a juste eu des débats". Pourtant, les Gilets Jaunes, "ce sont des gens en difficulté, qui travaillent, une femme seule avec un enfant, des retraités avec une petite retraite… Je pense qu’aujourd’hui on n’a pas répondu à cette inquiétude. Cette émergence apparaît sous la forme des Gilets Jaunes ; dans un second temps, elle va apparaître de manière électorale. Je suis assez inquiet. Cela ressemble beaucoup au mouvement de Beppe Grillo, qui n’était pas qualifié politiquement".
Le dernier espace de liberté
Faut-il, selon lui, sortir d’une certaine forme d’écologie punitive, entre taxes et essence plus chère ? "On les taxe sur leur dernier espace de liberté, le véhicule individuel, juge Jean-Marc Pujol. À partir de là, ils savent très bien qu’il y a une consommation considérable de kérosène des avions. C’est la chose la plus facile qui soit, d’augmenter essence et gas-oil. Il faut repenser les choix, et pas toujours taper sur ceux qui ont des difficultés et ceux qui sont obligés de prendre la voiture pour se déplacer".
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