À l’occasion de la sortie de son livre, Les damnés de la France aux Éditions de Paris, Jean-Pierre Fabre-Bernadac est revenu au micro d’André Bercoff sur la fracture qui divise la France et sur le deux poids deux mesures qui existe dans le pays.
Jean-Pierre Fabre-Bernadac : "Je ne dirai pas le mot guerre civile mais ce n’est pas loin"
Dans son ouvrage Les damnés de la France, Jean-Pierre Fabre-Bernadac revient sur la profonde fracture qui divise la France. Il estime qu’aujourd’hui "on a une fracture, une cassure qui est fondamentale et phénoménale" et "l’important est de savoir si cette fracture va perdurer, augmenter ou est-ce qu’elle va se résoudre." Aux yeux de Jean-Pierre Fabre-Bernadac la situation française est une poudrière. "Je crains fort qu’aujourd’hui que la situation soit tellement grave, que nous allions vers une explosion et peut-être vers quelque chose de plus grave. Je ne dirai pas le mot guerre civile mais ce n’est pas loin" explique-t-il à André Bercoff.
Par les biais des témoignages qu’il recueille pour son livre, Jean-Pierre Fabre-Bernadac veut mettre en avant le nombre d’agressions qui sont perpétrées en France. "Ce ne sont pas des cas particuliers, cela devient des cas généraux. C’est quelque chose qui se fait partout en France, c’est quelque chose que l’on trouve tous les jours" déplore-t-il.
[#SudRadio #BercoffSudRadio] @andrebercoff reçoit Jean-Pierre Favre-Bernadac sur « Les damnés de la France »
🗣️ "Si aujourd'hui on est dans un cas où la France va mal il faut le dire. Il ne faut pas dû «en même temps» mais du «en avant toute !»"
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"On enterre, on change les prénoms et puis on va plus loin, c’est l’omerta sur certains sujets"
Pour appuyer ces propos, Jean-Pierre Fabre-Bernadac énumère de nombreuses agressions qui ont eu lieu durant le seul mois de février 2021. Femme de 77 ans tabassée, jeune poignardé ou encore viol, rien n’est épargné. Mais outre cette multiplication croissante des agressions et de la violence, ce que déplore Jean-Pierre Fabre-Bernadac, c’est "l’omerta sur certains sujets".
Selon lui et d’après ses recherches, c’est souvent la nationalité de l’agresseur ou même celle de la victime qui engendre cette omerta. Il prend pour illustrer son propos l’exemple de la couverture médiatique de deux affaires ayant eu lieu pratiquement au même moment. Le passage à tabac du producteur Michel Zecler par des policiers et le meurtre d’un directeur du centre d’accueil des demandeurs d’asile par un Soudanais. "Il me semble que la mort d’un homme est tout de même plus grave et je suis désolé de le dire que le fait qu’une personne soit tabassée et c’est horrible. Je comprends que cela soit horrible pour la première, mais la deuxième méritait qu’on en parle un peu plus, on en a parlé pendant quelques heures et encore pas dans tous les médias. C’est ce deux poids deux mesures qui me gêne" déplore-t-il.
Un "deux poids deux mesures" terrible qui dessert ceux qui en profite. "Tout ceci dessert les immigrés qui sont doublement atteints" explique Jean-Pierre Fabre-Bernadac qui en plus de souffrir du manquement d’un semblable doivent faire face "à la généralisation des Français engendrée par le silence".
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