La pandémie de la Covid-19 illustre les dessous d'une "mondialisation heureuse", souvent mise en avant par les défenseurs d'une économie sans frontière et d'un village global. Thomas Guénolé et Jean-Yves Le Gallou, fervents opposants à cette politique mondiale, chacun à leur manière, dressent le premier constat de cette pandémie sur l'organisation du monde.
"L'arbre qui cache la forêt"
Pour Thomas Guénolé, la pandémie de la Covid-19 "n'aurait pas été possible sans la mondialisation sous sa forme actuelle". L'ancien militant du Front de Gauche dénonce une concentration "des capacités industrielles de la planète en Chine", qui explique "que vous vous retrouvez avec une propagation aussi rapide sur la planète entière". Autre exemple, "c'est parce que vous avez une finance mondialisée et aussi massivement dérégulée que la catastrophe financière puis économique a été aussi rapide à partir d'une catastrophe sanitaire", note le politologue.
Mais au-delà des chiffres importants du nombre total de décès liés à la Covid, "ce n'est que l'arbre qui cache la forêt des morts de la mondialisation", souligne Thomas Guénolé, chiffre à l'appui. "Depuis 1992, 6,5 millions de mort dans les guerres de pillage de ressources pour nourrir les besoins de certaines industries mondialisées", dont les minerais, avance l'essayiste.
"Des oligarques qui ont su rebondir sur la pandémie"
Jean-Yves Le Gallou pointe de son côté "les oligarques mondialistes qui ont su très bien rebondir sur l'affaire de la Covid-19". Et pour preuve, la politique de lutte contre la pandémie a été menée de la même manière partout dans le monde, "une recette qui n'est pas forcément d'une très grande efficacité", souligne le fondateur de Polémia, visant particulièrement le confinement.
"On voit très bien qui sont les bénéficiaires des mesures de confinement qui ont pu être prises", explique-t-il, en évoquant les GAFA ou la grande distribution. Dans le même temps, "le ménage va être fait du côté des petites et moyennes entreprises qui vont souffrir", prévient Jean-Yves Le Gallou qui anticipe déjà sur la fermeture de restaurants, "qui seront remplacés par des Columbus ou des McDonald's".
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