« Comment faites-vous pour couper des centaines de têtes d’un coup ? Elle est là, la force de ce mouvement », a déclaré Jérémy Clément. Jérémy Clément était l’invité de Patrick Roger le 18 septembre 2019 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Le Grand débat, une grande fumisterie"
"Vous avez beaucoup de gens qui ont perdu espoir dans le système. Ils ont le frigo vide et que des problèmes dans la tête. Quand on voit l’information qu’on a depuis l’année dernière, tout ressort petit à petit, à croire si c’est fait exprès. On se demande si un jour ça s’arrêtera. La seule chose qui pourrait faire que ça ne s’arrête pas, c’est d’avoir des élus qui feraient attention à la dépense publique avec plus de transparence. Il faudrait aussi des consultations citoyennes dans les mairies, ce serait beaucoup moins coûteux que le Grand débat, qui a été une grande fumisterie", a estimé Jérémy Clément.
"On voit la destruction de services publics, on voit que les emplois, c’est de pire en pire. On nous parle de l’augmentation du SMIC, mais en fait ça concerne seulement un quart des smicards. Et de toute façon, en réalité c’est juste pour suivre l’inflation. On nous arnaque avec la baisse de la CSG… Imaginez que vous organisez votre vie pour que ça se passe bien, mais tous les 5 ou 10 ans, les règles changent. Quand vous êtes contraint de travailler au lieu de prendre votre retraite, vous vous dites : 'quoi qu’il arrive, je ne vivrai pas libre'", a poursuivi Jérémy Clément.
"Les Gilets Jaunes sont suffisamment nombreux pour que ça ne s’arrête pas"
Interrogé sur l’éventualité de violences le samedi 20 septembre 2019, Jérémy Clément a déclaré : "S’il devait y avoir de la violence, c’est surtout pour tous les gens qui vont suivre les chaînes d’info en continu et qui vont entendre en boucle : 'il y a de la violence, il y a de la casse'. Ça pose un problème".
S’agissant de l’avenir du mouvement des Gilets Jaunes, Jérémy Clément a déclaré : "même s’il y a des samedis où ça ne se passe pas bien car il n’y pas assez de monde pour que les choses changent, il y en a suffisamment pour que ça n s’arrête pas. Et ça ne s’arrêtera pas. Comment faites-vous pour couper des centaines de têtes d’un coup ? Elle est là, la force de ce mouvement ».
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