"J'aimerais que la personne qui a fait ça l'admette, dise 'j'ai fait une bêtise' ou 'on m'a donné l'ordre' et s'excuse"
Depuis l'annonce de sa blessure, sa sœur Héléna ne le quitte plus : "ma propre chair a été touchée confie-t-elle à Mathilde Choin de Sud Radio. C'est être forte et lui dire que ça va aller, qu'on va être là pour lui et qu'il y a du monde derrière lui".
Sa sœur, qui n'a participé à aucune des manifestations, vient de porter plainte, dans l'espoir d'avoir des réponses. "J'aimerais que la personne qui a fait ça l'admette, dise 'j'ai fait une bêtise' ou 'on m'a donné l'ordre' et s'excuse. Je ne demande rien d'autre".
"Il ne veut pas qu'on lâche. Lui-même dans le camion de pompier, il avait le bras levé"
À la porte d'entrée du service d'ophtalmologie de l'hôpital, les Gilets Jaunes se succèdent pour lui apporter leur soutien. Alors que samedi après-midi, elle soutient un ami blessé au tibia, Mégane voit passer son ami Jérôme sur un brancard : "c'est important d'aller lui apporter du sourire, de lui montrer qu'on est là, qu'on ne lâchera pas, parce qu'il ne veut pas qu'on lâche. Lui-même dans le camion de pompier, il avait le bras levé. C'est la famille comme il dit".
Du haut de ses 20 ans, elle sera de nouveau dans la rue ce samedi. Alors qu'ils étaient 69.000 ce week-end, elle s'attend à un regain de mobilisation : "les gens sont en colère ! On a tous vu le live, et Jérôme était simplement là en train de filmer". Et il sera très certainement en train de filmer dès qu'il le pourra, Jérôme Rodrigues assure qu'il sera à nouveau dans la rue dès qu'il ira mieux.