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JO 2024 : "On cache SDF et migrants à la campagne, c'est indigne"

Par Jean Baptiste Giraud

JO 2024 : des élus signent une tribune contre le déplacement des migrants et des sans-abris d’Île-de-France vers les régions.

migrants
Migrants et SDF déplacés dans les communes en vue des JO 2024. (©Victoria Koussa Sud-Radio)

Dans une tribune publiée dans le JDD, des maires et élus locaux de l’Union des centres communaux d’action sociale, les CCAS, expriment leur plus vive préoccupation face à la volonté du gouvernement de transférer SDF et migrants d’Ile-de-France vers les régions françaises à l'approche des JO 2024.

JO 2024 : "Cachez cette misère que l’on ne saurait voir"

"Cette tribune est un cri de colère, explique Véronique Besse, députée et vice-présidente de l’UNCCAS. Il y a un problème de fond et de forme. Tout le monde a bien compris l’idée du gouvernement. La ficelle est vraiment très grosse. À quelques mois des JO, on veut montrer Paris et l’Ile-de-France sous leurs plus beaux atours. Montrer aux touristes que la France est belle et rayonnante et n’a aucune fragilité."

"Donc on transfère les SDF et les migrants dans les communes, on les met à la campagne. Cachez cette misère que l’on ne saurait voir, c’est inadmissible. C’est même indigne. Encore une fois, on prend les élus pour des imbéciles. On les met devant le fait accompli. Il n’y a eu aucune concertation. Les communes ne sont pas prêtes à accueillir ces populations."

 

 

Un accueil sous-dimensionné faute de moyens

"Les CCAS proches de la population et de ceux qui en ont le plus besoin gèrent déjà de nombreuses situations locales, de plus en plus complexes, constate Véronique Besse. Là, on nous envoie cette population à risque sans concertation, et cela pose vraiment un problème." Concrètement, est-ce-que ce sont les préfets qui décident ? "On ne sait pas quand, comment les communes sont choisies, on est mis devant le fait accompli. Nos services ne sont pas prêts pour les accueillir."

"Ensuite, bien sûr, les communes seront montrées du doigt pour leur incapacité à gérer la situation qui leur aura été imposée. Sur le fond, on déplace le problème. On crée de l’insécurité. Je rappelle que l’hébergement d’urgence est de la responsabilité de l’État. En France, l’accueil est sous-dimensionné faute de moyens. Nous allons devoir faire face à des situations dramatiques. Les communes et les CCAS veulent être associées à la décision. On ne peut pas être mis devant le fait accompli ainsi."

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