"Je me couche vers 1h-1h30, et je me réveille à 6h30. Ce matin en philosophie, j’avais envie de dormir !". À la sortie des cours, le constat est formel : les adolescents dorment peu. Parmi les raisons évoquées pour expliquer cette situation : l’explosion des écrans, qui envahissent aujourd’hui nos maisons et notre vie quotidienne. L’utilisation notamment des smartphones le soir est de plus en plus répandue. "Les adolescents qui ont un écran dans leur chambre ont une consommation plus importante et ça a des répercussions directes sur le sommeil. Les écrans diffusent une lumière bleue, froide, identique à celle du matin. Ça retarde donc une entrée naturelle dans le sommeil", explique la psychologue Sabine Duflo.
Pour elle, les conséquences sont loin d’être négligeables. "Ça retentit sur d’autres domaines : la mémoire, la faculté à se concentrer, etc. C’est gravissime lorsque le sommeil est touché", assure-t-elle. "Après avoir chanté toutes les qualités de ces objets, on s’aperçoit mieux aujourd’hui de leurs effets négatifs qu’il faut arriver à maîtriser. Cela fait partie des défis pour la génération actuelle et la génération future", ajoute-t-elle.
Propos recueillis par Pierre Saumard.