Deux ans après, la France commémorait, ce lundi, les victimes des attentats du 13 novembre 2015. Invitée du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, Juliette Méadel a reconnu que cette date "ne sera jamais un jour comme les autres".
Des cérémonies solennelles ont eu lieu sur les différents sites frappés par les terroristes. "La présence d'une partie du gouvernement, du chef de l'État, de l'ancien président de la République, de Manuel Valls, de Bernard Cazeneuve, montre qu'il y a une continuité de l'État et que ces événements resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Ça fait partie aussi de la reconnaissance et de la reconstruction des victimes de pouvoir être là en présence du chef de l'État", a indiqué l'ancienne secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes dans le gouvernement de Manuel Valls.
Il faut que les victimes puissent avoir accès facilement au processus d'indemnisation, qu'on accélère les procédures
Interrogée sur l'absence de certaines familles de victimes, qui dénoncent un abandon de l'État, Juliette Méadel a confié qu'elle aurait "préféré avoir un successeur" : "Il aurait fallu avoir un secrétaire d'État à l'aide aux victimes, parce que ça donne une incarnation politique. En même temps, j'espère que la transition avec le nouveau dispositif va bien se passer et que la déléguée interministérielle répondra aussi aux demandes des victimes. Il faut qu'il y ait une bonne coordination entre les services, que les frais de santé soient intégralement remboursés, sans limitation sur la durée, que les victimes puissent avoir accès facilement au processus d'indemnisation, qu'on accélère les procédures. Aujourd'hui, beaucoup de victimes n'acceptent pas l'offre d'indemnisation qui a été faite, parce qu'elles doutent, qu'elles n'ont pas confiance. Il faut restaurer la confiance."
Écoutez l'interview de Juliette Méadel, invitée du Grand Journal de 18h, au micro de Sud Radio