Anticipant une forte diminution de ses employés, l'association lance une grande campagne de recrutement de bénévoles afin de remplir sa mission. En effet, sur les 500 salariés de la Banque Alimentaire, la moitié sont en contrats aidés.
Donc forcément, l'annonce par le gouvernement de la suppression de ce type de contrat inquiète le réseau, qui redoute des conséquences directes sur ses missions quotidiennes. D'autant qu'à Toulouse, par exemple, les bras manquent déjà.
Les entrepôts sont pleins de denrées, livrées chaque jours par les supermarchés. Ce matin, son président, Thierry Bastié, fait le compte de ses effectifs : "Normalement, pour les légumes, on devrait être trois. Pour le frais, dans les chambres, quatre ou cinq. Il faudrait qu'on soit au moins 15 ce matin. Et on est 4 ou 5."
Il y a désormais urgence car, avec la fin des contrats aidés, la Banque Alimentaire de Toulouse va se retrouver à court d'effectifs. Si elle ne trouve pas de bénévoles en nombre, cela pourrait pénaliser les quelque 30 000 bénéficiaires hebdomadaires. Pour Thierry Bastié, l'arrêt brutal de ces contrats est un non-sens économique : "Ça me met en colère, bien sûr. Tout baser sur le bénévolat, on ne pourra pas, parce qu'il y a une perte globale du bénévolat. C'est un constat général. Donc les contrats aidés sont nécessaires. Maintenant, je dis au gouvernement : 'Si les contrats aidés ne sont plus là, embauchez des fonctionnaires à la place et vous allez voir que vous serez loin de faire les économies que vous allez faire avec les contrats aidés !"
Avec cette campagne, les banques alimentaires espèrent recruter plus de 1000 bénévoles sur l'ensemble du pays.
Un reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio