Reportage Sud Radio de Chloé Le Blay
Un petit bisou pour se dire bonjour: Françoise reprend progressivement cette habitude, mais uniquement dans un cercle restreint. "C'est des gens que je fréquente, qui sont vaccinés, qui ont été prudents pendant toute la période de confinement." Gérard lui ne fait la bise qu’à son fils: "Il est vacciné aussi, puis c'est mon fils, donc c'est difficile de résister. Mais là je sors de chez mes amis et je ne leur ai pas fait la bise, on s'est donné le poing..."
Éric fait une entorse aux gestes barrières mais seulement pour les membres de sa famille:
"Il y a une dimension affective. C'est assez bizarre, au bout de plus d'un an ou un an et demi, de ne pas faire la bise à mon père ou ma mère. On refait la bise, pour des raisons sentimentales !"
C’est depuis cet été que Catelle recommence à faire la bise, "à toutes les personnes qui l'acceptent. Quand je sens que les personnes ont un petit recul et ne le souhaitent pas, évidemment que je ne le fais pas..." Quant à Catherine, elle préfère prendre ses précautions : la bise c’est uniquement avec le masque. "Lorsque tout sera terminé, je continuerai à porter le masque dans les magasins et les transports en commun. Cela évite les grippes, toutes ces maladies qu'on prend quand il y a des foules !" Ce retour de la bise est un paradoxe … au plus fort de la crise 7 français sur 10 étaient prêts à l'abandonner