Anouar Kbibech, le président du Conseil français du culte musulman, aurait-il brûlé les étapes ? En annonçant mercredi un accord sur une "charte de l'Imam", fruit d'un processus entamé il y a près de 18 mois, quelques jours après les attentats du 13 novembre, le Conseil français du culte musulman s'est attiré les foudres de l'Union des organisations islamiques de France et de la Mosquée de Paris, deux des plus importantes fédérations musulmanes du pays.
La longue période de gestation de ce texte montrait les dissonances au sein de la communauté musulmane de France, l'accouchement n'en a pas été autrement.
Pour l'UOIF et la Mosquée de Paris, Anouar Kbibech, président du CFCM, est allé trop vite en publiant des documents "encore en cours d'élaboration".
"Nous, fédérations musulmanes signataires du présent communiqué, rejetons avec force les méthodes employées par le président du CFCM qui, dans sa volonté de publier coûte que coûte sa charte de l'imam, s'est autorisé à nous citer comme signataires de ladite charte sans nous consulter ni se soucier de notre avis", écrivent les signataires du communiqué.