Reportage Sud Radio de Clément Bargain
C’est une mesure qui met en colère Gérard, motard depuis plus de 45 ans…
"Je trouve ça catastrophique ! Si on ne peut plus remonter les files, on est dans les embouteillages ! Cela va être un bordel innommable!"
"Trois rendez-vous par jour en voiture, 10 en moto"
Daniel, lui, utilise son scooter tous les jours pour travailler dans le bâtiment. Ne plus pouvoir remonter les files de voitures à deux roues, c’est perdre un temps précieux. "L'avantage du deux-roues: en voitures, je fait trois rendez-vous par jour. En moto j'en fais 10. C'est la facilité." La cohabitation entre automobilistes et deux-roues risque d’être plus compliquée selon Terry, qui parcourt Paris sur son scooter. "Les automobilistes, dans les inter-files, se sentiront dans leur droit de ne plus nous laisser passer et surtout de ne pas forcément faire attention à nous. On avait le sentiment d'avoir été écouté, et que du coup on obligeait les automobilistes à faire attention..."
Les accidents avaient augmenté de 12% selon la sécurité routière
Selon un rapport de la sécurité routière, l'accidentalité des deux-roues motorisés a augmenté de 12% sur les routes où l'expérimentation de la circulation inter-files a eu lieu. Icham, coursier, a été victime d’un accident de la route le mois dernier. Il est pour la fin de cette pratique:
"J'étais entre les deux files pour éviter les bouchons. Elle s'est déviée vers la gauche, je suis rentré dedans direct. Le passage entre les véhicules, c'est nommé le couloir de la mort, c'est ça?"
Circuler à deux roues entre les files de voitures, c’est désormais s’exposer à une amende de 135 euros.