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La demande d'asile en France de Paul Watson pose une question de droit, selon un ministre

Le ministre français des Affaires étrangères a assuré vendredi que Paris suivait "très attentivement, jusqu'au Président de la République" la situation du militant écologiste Paul Watson, soulignant que sa demande d'asile en France se heurte à un problème de droit.

Ludovic MARIN - AFP/Archives

Le ministre français des Affaires étrangères a assuré vendredi que Paris suivait "très attentivement, jusqu'au Président de la République" la situation du militant écologiste Paul Watson, soulignant que sa demande d'asile en France se heurte à un problème de droit.

"En principe, une demande d'asile ne peut être faite que sur le sol du pays dans lequel cette demande est faite", a déclaré Jean-Noël Barrot sur France Inter, estimant que dans les conditions actuelles, il lui était "difficile de répondre".

Incarcéré au Groenland, territoire danois autonome, cet Américano-canadien de 73 ans a demandé mercredi l'asile politique à la France dans une lettre envoyée au président Emmanuel Macron.

A la question de savoir s'il sous-entendait que l'asile ne lui serait pas accordé, Jean-Noël Barrot a réitéré le même argument, sans prendre position.

"Nous sommes heureux que le gouvernement se montre sensible au cri du cœur de notre client dans cette lettre bouleversante qu'il a adressée spontanément au président Macron", a réagi auprès de l'AFP Me Jean Tamalet, coordinateur de l'équipe de défense de Paul Watson.

"Nous continuons à œuvrer pour que le ministre de la Justice du Danemark comprenne que la seule décision humainement et juridiquement valable consiste à renoncer à l'extradition de notre client et à lui rendre immédiatement sa liberté", a ajouté l'avocat.

Jeudi, la porte-parole du gouvernement français a indiqué que la demande d'asile de Paul Watson, fondateur de l'ONG Sea Shepherd, n'était "pas tranchée".

Sous le coup d'une demande d'extradition du Japon, Paul Watson est détenu depuis trois mois au Groenland. Dans sa lettre au chef de l'Etat français, publiée par Sea Shepherd France sur les réseaux sociaux, l'écologiste affirme que le Japon le "persécute" pour un motif "politique et non judiciaire".

Il est accusé par Tokyo d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd en 2010.

Plusieurs personnalités politiques françaises ont soutenu la demande du militant écologiste.

AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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