Ider vient du Maroc, il a fuit son pays pour des raisons politiques. En ce moment, il est hébergé dans un centre de l’Armée du Salut, mais pour combien de temps encore?
"J'ai peur de l'avenir, je pense quelquefois à me suicider. Je ne sert plus à rien. J'ai l'impression qu'on nous oublie, qu'on ne fait rien pour nous"
La fin de la trêve hivernale, Satinik l’a vécue il y a quelques années après avoir passé l’hiver dans un centre d’hébergement d’urgence:
"Ils nous ont dit que fin mars, il faisait bon dans la rue, qu'on pouvait se débrouiller avec les jardins, les squares..."
"Vous pouvez facilement mourir dans la rue"
Le 31 mars… des centaines de sans abris retrouvent les trottoirs, les parkings, l’insécurité... Judikael a quitté le Cameroun à cause de son orientation sexuelle. La rue le terrorise.
"Un matin, je me suis réveillé: mes chaussures avaient disparu. Vous pouvez facilement mourir dans la rue, si vous ne maîtrisez pas un minimum. Mes premières nuit à la Gare du Nord ont été terribles, j'étais entouré de personnes sous l'emprise de la drogue et de l'alcool".
Le gouvernement a annoncé que 6 000 des 14 000 places ouvertes cet hiver pour héberger les sans-abri seront pérennisées. . Mais le gouvernement doit se montrer plus ambitieux selon Samuel Coppens, porte-parole de l’Armée du salut:
"Il faut faire beaucoup plus d'effort ! La seule place qui leur réserverait après la trêve d'hiver serait la rue?! ça n'est pas acceptable"
Car cette année encore, des milliers de personnes se retrouveront sans solution d’hébergement dès dimanche soir.