Le ministère français des Armées a lancé les études de développement de la future version de l'avion de combat Rafale, qui sera connecté en permanence avec les autres moyens militaires engagés dans une opération.
"Les premières commandes ont été notifiées aux industriels il y a quelques semaines", a déclaré mardi le ministre Sébastien Lecornu, sur la base aérienne de Saint-Dizier (nord-est).
Le standard dit F5 du Rafale, qui sera en service dans la prochaine décennie, constituera selon lui une "véritable révolution pour nos forces aériennes".
Au coeur de cette future version du Rafale, avion qui volera jusque dans les années 2060, "l'essor de la connectivité". L'appareil interagira notamment avec des capteurs et des drones accompagnateurs, au sol, en vol et dans l'espace.
Pour sa mission de frappe nucléaire, le Rafale F5 sera équipé de l'ASN4G, le futur missile nucléaire hypersonique français qui doit entrer en service en 2035.
Pour le ministre, ces projets concourent à la "crédibilité technologique" de la dissuasion française.
Sébastien Lecornu a par ailleurs dévoilé avoir passé "il y a quelques mois" un "premier contrat de développement à Dassault Aviation", fabricant du Rafale, pour concevoir un "drone de combat furtif" chargé d'"appuyer l'avion dans la reconnaissance, le combat air-air comme dans les missions air-sol".
"Sa furtivité, son positionnement au-devant du Rafale, lui préparera le chemin et facilitera la pénétration" de l'appareil, a-t-il expliqué, précisant que le programme s'appuiera sur l'héritage du Neuron mais sera "bien plus ambitieux technologiquement".
Le Neuron est un projet de drone destiné à tester des technologies, notamment de furtivité, mené par Dassault Aviation depuis 2003 en coopération avec des partenaires italiens, suédois, espagnols, grecs et suisses. Il a effectué plus de 170 vols d'essai.
AFP / Saint-Dizier (France) (AFP) / © 2024 AFP