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La France qui travaille pendant les fêtes : l’hôtellerie et la restauration dos au mur

Marcel Benezet, président de la branche des cafés, bars, brasseries au GNI-Synhorcat, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 26 Décembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

"Pour nous le Père Noël n’est pas passé", estime Marcel Benezet, président de la branche des cafés, bars, brasseries au GNI-Synhorcat. En effet, après les Gilets Jaunes l’an passé, sur la région parisienne et sur la totalité de la France, la situation est compliquée du fait des grèves dans les transports.

Un massacre économique

"Sur la région parisienne, c’est même catastrophique, estime Marcel Benezet. J’appellerais cela un massacre de l’économie hôtelière et de la restauration. Les touristes ne sont plus là. Sur les Champs-Elysées, vous n’avez personne. C’était très très calme. Près des gares, c’est le grand désert. Beaucoup n’étaient pas ouverts le soir de Noël mais étaient fermés hier aussi, car cela coûte beaucoup moins cher de rester fermé que de travailler. Nos salariés ne peuvent pas se rendre au travail. Vous aviez hier deux lignes de métro qui ont fonctionné, la 1 et la 14, c’était vraiment pénible."

Conséquence directe : les annulations de réservations de soirées se sont multipliées, avec parfois 70% de perte d’activité. "Les traiteurs sont très touchés, avec ces annulations en cascade, confirme le restaurateur représentant du GNI-Synhorcat. Et maintenant nous enregistrons des annulations pour le Jour de l’An, de personnes qui comptaient venir sur Paris. Aujourd’hui, un hôtelier passe plus de temps à gérer les annulations que les réservations. Pour les restaurateurs, c’est la même chose. Un restaurant qui avait 150 couverts pour le Réveillon n’en a plus que 30. Il est très inquiet."

Après les Gilets Jaunes, les Gilets Orange

Les restaurants étoilés aussi sont très touchés par les grève actuelles, en pleine période de fêtes, avec une clientèle touristique qui vient du monde entier. "Nous sommes en train de faire la part belle à des capitales et des villes moyennes qui se frottent les mains de la situation parisienne et française, juge sévèrement Marcel Benezet. À l’étranger, on passe pour des fous. Comment peut-on priver les gens d’une semaine festive ?"

Et les perspectives ne sont pas bonnes : "Comme les gens ont surdépensé pour se déplacer durant ces périodes de grève, ce pouvoir d’achat diminué va durer encore longtemps. Déjà que dans la profession nous avons du mal à trouver de jeunes chefs d’entreprise pour reprendre nos affaires, là, cela met un coup d’arrêt à la profession. On est en train de nous massacrer, de mettre à genoux la restauration. Après les Gilets Jaunes, ce sont les Gilets Orange. Une poignée de syndicalistes ne veulent pas reprendre le travail. Nous avons commencé à mettre en place les mêmes indemnisations que pour les Gilets Jaunes. La profession aura du mal à s’en remettre."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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