Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi Israël à cesser l'escalade au Liban et à faire taire les armes à Gaza où la guerre "n'a que trop duré" faisant des "dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes", sans "aucune justification".
"Il est impératif qu'une nouvelle phase s'ouvre à Gaza, que les armes se taisent, que les humanitaires reviennent, que les populations civiles enfin soient protégées", a-t-il lancé à la tribune de l'ONU, ajoutant que la France participera "à toute initiative qui sauvera des vies" et qui permettra d'assurer la sécurité de tous.
Le président français a pris le soin de condamner de nouveau "avec fermeté l'attaque terroriste terrible et sans précédent décidée et menée par le (groupe islamiste palestinien) Hamas contre Israël le 7 octobre dernier".
"Le terrorisme est inacceptable quelles qu'en soient les causes et nous pleurons ici les victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre dernier parmi lesquelles 48 citoyens français", a-t-il dit.
Mais il a aussi souligné que "trop d'innocents sont morts" dans les représailles israéliennes, estimant que c'était "un scandale pour l'humanité", "une source dangereuse de haine, de ressentiment qui menace et qui menacera la sécurité de tous".
Il a par ailleurs appelé "avec force Israël à cesser l'escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs".
La communauté internationale redoute l'embrasement général au Proche-Orient après les frappes israéliennes au Liban de cette semaine qui ont fait des centaines de victimes, des milliers de blessés et provoqué des déplacements de population de masse.
Emmanuel Macron a estimé que "dans l'immédiat", "le risque principal est celui de l'escalade" au Proche-Orient.
Il a transmis ses "pensées fraternelles" au Liban et au peuple libanais.
De plus, il a souligné que le Hezbollah prenait "depuis trop longtemps le risque insoutenable d'entraîner le Liban dans la guerre qu'Israël, quant à lui, ne peut sans conséquence étendre ses opérations".
"La France exige le respect par chacun de ses obligations le long de la Ligne bleue", ligne de démarcation tracée par l'ONU entre Israël et le Liban, a-t-il ajouté, assurant que la France agirait "pour faire émerger une voie diplomatique indispensable afin d'épargner les populations civiles et empêcher une explosion régionale".
La France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU qui se tiendra mercredi en fin d'après-midi.
Enfin, il a indiqué que son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot se rendrait "en cette fin de semaine au Liban".
Le président devait rencontrer mercredi son homologue américain Joe Biden à New York avant de s'envoler pour le Canada.
AFP / Nations unies (États-Unis) (AFP) / © 2024 AFP