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La minute pratique Sud Radio avec Fiducial - "Mon banquier me demande un prévisionnel pour un prêt de trésorerie (PGE)... Que faire ?"

Par Maud Jussaume

La minute pratique - A 9 heures, chaque jour dans le Grand Matin Sud Radio, des spécialistes Fiducial vous répondent. Aujourd’hui :  "Que dois-je remettre à mon banquier qui me demande un prévisionnel pour justifier ma demande de PGE ?"

Olga ROMULUS, de la direction des relations extérieures de FIDUCIAL, vous répond.

Le prêt de trésorerie garanti par l’État (PGE) entre dans les nombreux dispositifs de soutien financier qui ont été consentis aux entreprises, dans le cadre de cette crise sanitaire. S’il dispose de caractéristiques particulières (le taux, le différé d’amortissement, la garantie), il n’en reste pas moins un prêt. Le banquier a donc besoin d’avoir une vision de votre solvabilité à long terme avant de vous l’accorder, car il ne va pas le débloquer automatiquement.

     Comment rassurer son banquier sur sa solvabilité ?

Dans le cadre de cette demande et du contexte, ce prévisionnel devra faire ressortir trois points essentiels :

  • Premièrement, la stratégie de maintien de l’activité qu’a eu l’entreprise pendant cette période, à savoir, si l’on a pu préserver des encaissements, développer une nouvelle activité, mettre en place un service de livraison, développer les ventes sur internet…
  • Deuxièmement, ce qui a été mis en œuvre pour préserver la trésorerie : - si l'on a décalé des emprunts en cours, fait des reports d’échéances fiscales, reporté le paiement de certaines charges d’exploitation (loyer, eau, gaz, électricité), si l'on a mis des équipes au chômage partiel
  • Et enfin, quelle est la part vraiment liée à la crise sanitaire dans ce besoin de trésorerie. Car il doit s'agir d'un besoin ponctuel, lié à l’arrêt de l’activité du au coronavirus.

     Un prévisionnel jusqu’à fin 2020 est-il suffisant ?

Mon conseil est de ne pas s’arrêter là. Le banquier, mais surtout vous, en tant que chef d’entreprise, avez besoin de connaître votre capacité à rembourser cet emprunt une fois qu’il sera contracté. Il faut donc avoir une vision allant au-delà de ces douze mois (qui en plus est une vision différée, car il faut voir comment les remboursements d'échéances vont s'intégrer quand les échéances vont tomber), en fonction de plusieurs critères :

  • le scénario de reprise de l’activité à ce moment-là : ai-je une perte sèche des chiffres d'affaires, ou un rattrapage ? vais-je avoir un risque d'impayé de mes clients ?
  • comment vais-je maintenir mon effectif ? Comment vais-je organiser et envisager la reprise des postes de travail ?
  • enfin le développement stratégique de mon entreprise.

Cette facilité de trésorerie doit encore une fois répondre à un besoin ponctuel et ne pas créer de déficit de trésorerie structurel, qui serait préjudiciable à votre capacité de rebond.

Nous invitons donc tous les chefs d’entreprise à se rapprocher de leurs experts-comptables, pour les accompagner dans cette tâche de prévision et de construction du prévisionnel.

Vous pouvez nous poser toutes vos questions chaque jour, nous vous y répondrons grâce à l’expertise des spécialistes de FIDUCIAL.

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